En juin dernier, la majorité des syndicats de Renault Trucks validait l’accord sur le plan social de l’entreprise, comportant 508 suppressions de CDI, dont 319 à Vénissieux et Saint-Priest. Un accord que n’avait pas signé la CGT, qui craignait alors des départs contraints. Ce que prévoit en effet le PSE, si et seulement si les autres solutions envisagées (départ à la retraite ou en pré-retraite, départs volontaires, mobilité externe) venaient à ne pas suffire.
Quelques mois plus tard, les inquiétudes restent de mise pour la CGT, troisième syndicat du groupe en terme d’adhérents. Lesquels ont symboliquement choisi de débrayer, ce mardi 23 septembre, en début d’après-midi, avant de rencontrer la direction de l’usine. Ils étaient environ une centaine.
“Nous avons souhaité exprimer notre mécontentement quant à la gestion du plan de suppression d’emplois mis en place par la direction, explique Frédéric Panetié, délégué CGT de l’établissement. En tout, ce sont 1 300 postes de travail qui vont être supprimés, en ajoutant ceux tenus par les intérimaires et par les prestataires. Nous exigeons qu’il n’y ait pas un seul licenciement contraint. Nous refusons les permutations forcées. Par ailleurs, certains ont vu leur demande de départ volontaire refusée, alors même que leur poste est supprimé.”
À Vénissieux/Saint-Priest, 468 salariés se sont portés volontaires pour quitter l’entreprise. 237 ont déjà reçu une réponse positive. “La direction se félicite d’avoir beaucoup de salariés candidats aux départs volontaires, note Frédéric Panetié. Par contre, elle ne veut pas comprendre que toutes ces demandes sont dues à la dégradation des conditions de travail : manque de perspective, de considération, de reconnaissance, accroissement de la charge de travail dû au non-remplacement des départs… Les effets du PSE se cumulent avec les conséquences néfastes des réorganisations récentes.”
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