Maire, adjoints, conseillers municipaux et généraux, personnels de l’administration municipale, représentants de l’Éducation nationale… Tous étaient à l’hôtel de ville, jeudi, pour accueillir les enseignants et responsables d’établissements qui viennent de prendre leur poste à Vénissieux dans le premier et le second degré. Voilà plus de dix ans que l’équipe municipale organise cette réception afin de faciliter la mise en contact avec les services de la ville.
“Au nom de tous je vous souhaite la bienvenue dans notre ville, déclarait Michèle Picard, le maire. En cette rentrée, vous êtes 158 à intégrer un établissement vénissian du primaire et du secondaire. » Et de poursuivre : “Vénissieux est une ville de tradition ouvrière, résistante, rebelle, au tissu industriel dense dont chacun de nous est fier. C’est une ville en pleine mutation, la troisième du département, une ville jeune qui ne ressemble pas au cliché de la cité dortoir ou du ghetto ostracisé. C’est une ville ouverte au métissage, à la culture de l’autre, une ville où le mot solidarité a encore un sens. Une ville dynamique qui reconquiert des habitants et au cœur de laquelle les projets urbains en cours ou à venir sont nombreux. »
Michèle Picard insistait sur la politique municipale : “Le cœur de notre pacte communal c’est la jeunesse, l’enfance et la petite enfance. C’est pourquoi chaque année, les élus sont aux côtés des enseignants, des parents d’élèves pour créer et maintenir des classes. Et puis il y a tout le domaine péri-scolaire à travers lequel il nous semble opportun d’offrir à l’enfant des possibilités de pratiques sportives, d’initiation aux arts, à la musique, à la culture. »
Le maire faisait également part de ses inquiétudes face à la politique menée par le gouvernement en matière d’Éducation. Concernant l’accueil des enfants de deux ans, d’abord : à Vénissieux, ils sont 174 en liste d’attente. « Une situation inadmissible et préjudiciable pour la socialisation. La Ville fait tout pour colmater les brèches que crée le tandem Sarkozy/Fillon dans la limite de notre budget, équilibré mais pas illimité. A cela s’ajoutent la réduction des effectifs, la suppression de postes Rased, les méfaits de la réforme des enseignants… Le gouvernement a placé cette rentrée sous le signe de l’austérité et du cynisme. »
À son tour Christian Falconnet, adjoint en charge des questions scolaires, souhaitait la bienvenue à tous et rappelait que la Ville est toujours prête à aider les enseignants. “Les portes de nos services vous sont grandes ouvertes.”
Paroles d’enseignants nouvellement nommés à Vénissieux
• « Je viens de la banlieue parisienne. Mon mari a été muté à Lyon. Je l’ai suivi. Je n’avais pas demandé Vénissieux. C’est une ville que je ne connaissais pas du tout. Les premiers jours se sont bien passés. J’ai été très bien accueillie par mes collègues. Cette réception en mairie est agréable. »
• « J’ai été nommé au lycée Jacques-Brel. Ce n’est pas forcément l’établissement que j’aurais souhaité au départ. Mais l’équipe de direction est très motivée, les enseignants aussi. Les élèves sont agréables. Nous avons beaucoup de moyens. Le but est bien entendu la réussite de nos élèves. Quinze jours après la rentrée, je suis satisfait. »
• « Quand j’ai annoncé à mes parents, qui habitent dans le Loire, que mon premier poste était à Vénissieux, ils m’ont dit : “c’est une catastrophe”. Ce n’est pas tous les jours facile. En CM2, certains enfants sont déjà très turbulents et ont de grosses lacunes. Ce qui m’a le plus marquée : c’est l’inquiétude de certaines familles. Chaque soir depuis le premier jour, il y a un petit groupe de mamans qui viennent me demander si la journée de leurs enfants s’est bien passée. Je ne m’y attendais pas et c’est très encourageant. »
• « J’aurais préféré être formée par l’IUFM (Institut de formation des maîtres). Mais malgré tout j’ai beaucoup de chance car ma tutrice m’aide beaucoup. Je suis également soutenue par les autres enseignants du groupe scolaire. Mes élèves de CE2 sont très attachants. Pour l’instant je suis très heureuse. »
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