Pour la cinquième fois, le cinéma Gérard-Philipe et l’Espace Pandora mettent en commun leur goût partagé de la littérature et des images. Stefan Zweig et « La Belle et la Bête », celle de Cocteau, sont à l’honneur du 4 au 6 avril.
Parce que deux films tirés de ses livres, l’un en version restaurée et l’autre en avant-première, font partie de l’actualité, le festival Hors Cadre a choisi, pour sa cinquième édition, de rendre hommage à l’écrivain autrichien Stefan Zweig, qui a inspiré de nombreux cinéastes et tout récemment encore Wes Anderson qui lui dédie son « Grand Budapest Hotel ».
« Lettre d’une inconnue » (1948), magnifique histoire d’un amour non partagé, est sans aucun doute le film le plus célèbre tiré d’un texte de Zweig. Le film de Max Ophuls ressort dans une copie restaurée. Il sera présenté le 4 avril à 18h15 par Nedjma Moussaoui, maître de conférence à l’université Lumière Lyon 2 et spécialiste d’Ophuls.
Puis, à 20h30, on pourra découvrir le nouveau film de Patrice Leconte, « Une promesse », qui vient de recevoir trois prix dont le Hublot d’or de la meilleure adaptation (celle du « Voyage dans le passé » de Zweig) (voir p 9).
Jean Cocteau sera le deuxième grand auteur convoqué par Hors Cadre. Au moment où sort une pâle copie de « La Belle et la Bête », signée Christophe Gans, le cinéma Gérard-Philipe a choisi (judicieuse idée) de présenter la version restaurée du film de Cocteau, le 5 avril à 14h30. Avant la projection, les Fileurs d’écoute nous feront pénétrer à pas feutrés dans l’univers de Mme Leprince de Beaumont, auteur du conte paru en 1757.
Une exposition, réalisée par l’Agence pour le développement régional du cinéma, en partenariat avec SND et la Cinémathèque française, présentera des photographies du film et du tournage et des dessins de Cocteau, provenant des collections de SNC (groupe M6).
Jean-Pierre Duret et Andrea Santana, les deux documentaristes auteurs de « Se battre », projeté le 5 avril à 20h30, n’ont pas été cherché dans la littérature le sujet de leur film. Ils ont été à Givors en novembre 2011 et ont enregistré le combat de ceux qui, disent-ils, « ont la rage de s’en sortir ».
Un autre documentaire, présenté le 6 avril à 18h30, propose un autre combat : celui des enfants étrangers qui viennent apprendre le français dans une classe d’accueil. « La cour de Babel » de Julie Bertuccelli (qui sera présenté par l’écrivain Laure Morali) illustre d’une très belle manière, souvent émouvante, cette volonté de faire quelque chose de sa vie.
Le 6 avril à 14h15, le festival revient à la littérature avec la projection en avant-première de l’adaptation d’un roman de Katherine Pancol, « Les yeux jaunes des crocodiles », mis en images par Cécile Telerman et interprété par Emmanuelle Béart et Julie Depardieu.
Pendant les quatre jours, on pourra encore voir « Abus de faiblesse », le film que Catherine Breillat a tiré de son propre roman. Et « Aimer, boire et chanter », ultime réalisation du grand Alain Resnais, disparu il y a un mois, troisième adaptation des textes d’Alan Ayckbourn après « Smoking »/ »No Smoking » et « Cœurs ».
Pendant Hors Cadre, on croisera également le poète Marc Porcu et Laure Morali donnera la restitution des ateliers d’écriture qu’elle a menés à Vénissieux, avec tous ceux qui y ont participé.
Hors Cadre, du 2 au 7 avril au cinéma Gérard-Philipe.
Plein tarif : 6,50 euros.
tarif réduit (moins de 25 ans, sans emploi, plus de 60 ans, familles nombreuses) : 5,60 euros.
Tarif Est-Écran : 4,80 euros.
Chèques GRAC acceptés.
Renseignements : 04 78 70 40 47.
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