C’est une ambiance de joie et de soulagement qui régnait dimanche soir, à l’hôtel de ville de Vénissieux, parmi les partisans de Michèle Picard. Dans un premier tour marqué par une abstention massive (55,75 %), un nombre record de listes (9), une dispersion des forces de gauche (5 candidats) et surtout l’opposition d’une liste PS, le maire sortant a fait mieux que limiter les dégâts en obtenant 30,72 % des suffrages.
Christophe Girard, soutenu par l’UMP, arrive en seconde position avec 22,03 % des voix. Suivent le socialiste Lotfi Ben Khelifa (15,79 %) et la liste d’ultra-droite conduite par Yvan Benedetti (11,49 %). Les autres candidats se situent en dessous de la barre de 10 %.
Hormis la bonne performance de Michèle Picard qui gagne quasiment 800 voix par rapport à son score des législatives de 2012, c’est la contre-performance de Lotfi Ben Khelifa qui constitue le fait marquant de ce premier tour. La tête de liste socialiste, qui était soutenue par le PRG et le MoDem, perd plus de 2600 voix en regard du résultat obtenu par Yves Blein sur Vénissieux aux dernières élections législatives. S’agissant de deux scrutins différents, la comparaison peut paraître inopportune, mais il faut se souvenir que l’excellent score d’Yves Blein avait pour ainsi dire enfanté les ambitions socialistes à Vénissieux pour ces municipales.
Avec ses 22 %, le villiériste Christophe Girard est parvenu à hisser la droite traditionnelle à un niveau encore jamais atteint à Vénissieux. Yvan Benedetti, sans l’investiture du Front national, duquel il a été exclu pour son antisionisme et son antisémitisme déclaré, parvient quand même à 11,49 %, soit le score qu’il avait réalisé en 2008
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