Cette fois, on y est. À la préfecture du Rhône, le dépôt des candidatures pour les élections municipales est possible depuis ce lundi 10 février. Et si chaque chef de file est libre de s’y rendre à son rythme —le dernier délai étant le jeudi 6 mars— Michèle Picard ne devrait pas tarder à déposer les candidatures de ses 48 colistiers.
La liste « Rassembler les Vénissians, tenir le cap à gauche » a en effet été officiellement présentée samedi à la salle Irène-Joliot-Curie, où avaient pris place 250 à 300 personnes, venues « aux nouvelles ».
« Avec nos partenaires, assurait Michèle Picard, nous avons travaillé à la construction d’un projet audacieux, qui sera largement diffusé dans une quinzaine de jours. Ce projet est à l’image de Vénissieux, une ville qui résiste aux politiques d’austérité, qui se bat pour préserver ses services publics, garder et obtenir des financements indispensables aux Vénissians. »
Si on observe la liste sous l’angle des appartenances politiques (ou pas), on relève qu’elle est composée de vingt-trois communistes, six militants d’Europe Ecologie Les Verts (le premier, Gilles Roustan, est en 6e position), cinq du Parti de gauche (dont Idir Boumertit en 8e position), un du Mouvement républicain et citoyen (Thierry Vignaud, 10e).
Treize candidats sont qualifiés de « personnalités vénissianes » : trois sont présentés par le PCF, deux sont des personnalités socialistes, huit n’ont pas d’appartenance politique. Parmi ces derniers, on note l’ascension à la 4e place de Djil Ben Mabrouk. Conseiller municipal depuis 2008, siégeant alors dans l’opposition, il avait quitté son groupe sans en rejoindre un autre ; le mois dernier, il avait annoncé qu’il rejoignait Michèle Picard au nom de la « possible synthèse de l’efficacité économique et de la justice sociale ».
Trente-deux des quarante-neuf candidats sont des nouveaux. Ce qui veut dire que dix-sept sont des élus sortants. Outre Michèle Picard, nous citerons les sept qui avaient une délégation d’adjoint et qui sont à nouveau en position éligible : Pierre-Alain Millet (en 2e position), Yolande Peytavin (3e), Danièle Gicquel (9e), Thierry Vignaud (10e), Bayrem Braïki (12e), Véronique Forestier (19e), Andrée Loscos (21e). Cinq ont l’étiquette PCF. Thierry Vignaud porte celle du MRC. Quant à Danièle Gicquel, elle a fait le choix de se désolidariser des élus du PS avec lesquels elle siégeait depuis son premier mandat électif, en 1983 : alors que le PS a fait le choix de monter une liste autonome, Mme Gicquel a décidé de rejoindre la liste que porte Michèle Picard.
Conseillère générale du canton de Vénissieux sud, Marie-Christine Burricand se trouve pour la première fois en position éligible sur cette liste des municipales : elle est 7e. En revanche Christian Falconnet, son collègue de Vénissieux nord et actuel adjoint au maire délégué à l’éducation, ne se représente pas. Rappelons que les mandats des conseillers généraux se terminent en janvier 2015… avec la mise en route de la Métropole de Lyon. On note également le départ d’autres piliers de la majorité sortante, en particulier l’ancien maire André Gerin et les adjoints Henri Thivillier et Évelyne Ebersviller.
Avec une moyenne d’âge de 45 ans, la liste de Michèle Picard est rajeunie d’un an, par rapport à celle de 2008. Si quatre des quarante-neuf candidats ont moins de 30 ans, la benjamine est Regia Ababsa : à 23 ans, la jeune fille termine un master 1 de Science politique. Elle est présentée par le Parti de gauche. Au nombre de 25, les femmes sont d’ailleurs légèrement majoritaires sur la liste.
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