On reconnaît d’un côté les membres de Demain, l’avenir, dont Pierrette Sembon, première bénévole de l’association, et Jennifer, nouvelle recrue titulaire d’un contrat consolidé. De l’autre, quatre Vénissians candidats au Concours du Futur, dont la session finale se tiendra au Théâtre de Vénissieux le 28 mai 2014. Au théâtre, justement, nous y sommes ce 26 novembre et les personnes se trouvant sur la scène sont tout à la fois comédiens professionnels et amateurs.
Les premiers appartiennent à la compagnie du Détour, en résidence au théâtre. Les seconds ont été recrutés lors d’un stage qui s’est déroulé le week-end précédent. Arrêtons-nous sur les candidats. Nous avons là le professeur Maréchal et son assistant M. Thésard, Jean-Michel Mignon qui, absent, n’apparaîtra que par l’intermédiaire d’une vidéo, Anne-Marie Mercier, de la société Mercier, et le professeur Bonnet, accompagné d’une de ses patientes. Chacun, à tour de rôle, va présenter un projet du futur.
Chercheur en économie, le professeur Maréchal a trouvé, avec sa norme Iso 14-18, une solution macabre pour combler le trou de la Sécu, digne d’un autre maréchal -nous-y voilà. M. Mignon, lui, qui se présente comme « enseignant en physique-chimie au lycée Jacques-Brel », a inventé l’œuf incassable, démonstration à l’appui. Mme Mercier a conçu une combi zen véritablement déstressante. Quant au professeur Bonnet, chiro-vasculo-orthopédo-plasticien, il mise sur le porte-greffon amovible pour accéder à la postérité.
Aussi farfelus les uns que les autres, tous ces projets ont été inventés au cours du stage. « C’est une première tentative que nous avons faite avec des personnes que nous ne connaissions pas », remarque Agnès Larroque, comédienne et metteur en scène de la compagnie. D’ordinaire, la troupe mène des actions régulières auprès de publics ciblés. Cette année, ce sera l’école Paul-Langevin, le collège Triolet, l’école de musique Jean-Wiener, les centres sociaux ou la résidence Ludovic-Bonin. « Nous avions envie de nous ouvrir à un public lambda, poursuit Agnès. Nous avons gardé des choses, nous en avons jeté d’autres. Il était important de nous balancer dans un dispositif de spectacle et de partager un plateau avec des personnes dont ce n’est pas le métier. »
Tous ces amateurs éclairés ont écrit leurs textes en très peu de temps. Agnès tient à rappeler que les idées présentées reposent sur des concepts bien réels. « Les greffons bioniques existent. La combinaison zen est bien sûr complètement décalée mais nous disposons déjà de « tissus intelligents », qui varient de couleur en fonction de l’état émotionnel de celui qui les porte. Le public ne sait pas si ce qu’on lui présente est du lard ou du cochon et il a même plutôt tendance à penser que c’est du cochon. Mais, lors du spectacle final, les sources seront citées et l’on sera en mesure de savoir ce que l’avenir nous réserve, avec des dimensions progressistes ou cauchemardesques. »
Le prochain stage se déroulera en février, avant le spectacle final du 28 mai.
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28 novembre 2013 à 22 h 26 min
je connais, j’adore
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28 novembre 2013 à 22 h 26 min
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