Réforme des rythmes scolaires : parents et enseignants ont donné leur avis

Dans le cadre de la concertation lancée à Vénissieux sur l’organisation de la semaine de quatre jours et demi à partir de septembre 2014, tous les parents d’élèves et enseignants de Vénissieux ont été invités à voter. La Ville avait mis en balance trois scénarios. Dans le premier, la journée de classe s’étendait de 8h30 à 11h30 et de 13h45 à 16 heures ; dans le deuxième : de 8h30 à 11h45 et de 14 heures à 16 heures ; le troisième s’appuyait sur une matinée (allongée) de 8h30 à midi, une après-midi (raccourcie) de 14h30 à 16h15. Dans tous les cas, le mercredi serait travaillé de 8 heures à 11h30.

Sur les 5 653 questionnaires envoyés aux familles, 1 294 sont revenus, ce qui correspond à un taux de participation de 22,94 %. Du côté des enseignants, la participation est beaucoup plus importante : sur les 372 bulletins envoyés, 242 ont été retournés à l’hôtel de ville, soit une participation de 65,05 %. Le dépouillement des bulletins a été fait par les agents de la direction municipale Education, Enfance et Santé, en public et en deux temps : le 5 novembre pour les questionnaires « parents » ; et le 7 pour les bulletins des enseignants.

Côté parents : 865 foyers (soit 68,87 %) se sont prononcés pour le scénario 1. 180 familles (14,3%) ont retenu le scénario 2. La dernière position revient au scénario 3, préféré par 114 familles (11,4%). Du côté des enseignants, le scénario 1 l’emporte avec 155 voix (69,81%), le 2 a été choisi par 58 personnes (soit 26,12 %), le troisième recueillant 3 voix (1,35%). “Le scénario 3 est celui qui se rapproche le plus proche de la réforme voulue par le ministre, mais on s’aperçoit qu’il est très loin de faire l’unanimité”, relève Christian Falconnet, l’adjoint au maire de Vénissieux en charge de l’action éducative, qui assistait au dépouillement. La majorité des votants vénissians souhaite en effet conserver les horaires actuels de la matinée : 8h30 à 11h30 avec reprise à 13h45 (donc deux heures et quart de pause méridienne comme c’est déjà le cas) mais avec une après-midi plus courte puisque les écoliers sortiraient à 16 heures au lieu de 16h45.

« Au regard de ce qui s’est fait dans les autres communes qui sont passées par le vote, cette participation est satisfaisante, bien que modeste chez les parents », estime également l’élu. Et de rappeler qu’en amont, des réunions de concertation ont été organisées, ce changement ayant été discuté au sein des conseils d’école, avec les inspectrices de l’Éducation nationale, les directeurs d’établissements, les associations concernées (centres sociaux, clubs sportifs, associations culturelles), les DDEN (Délégué départementaux de l’Éducation nationale), les représentants du SNUipp… 
Prochaine étape : le 19 novembre. Les résultats des votes seront présentés au bureau municipal, l’instance qui réunit le maire et ses adjoints. Après avis du bureau municipal, la décision définitive sera prise par le maire et transmise au DASEN, le Directeur académique des services de l’Education nationale. La copie doit être rendue avant le 6 décembre au ministère.
“Nous allons maintenant travailler sur les activités périscolaires, bien que la Ville fasse déjà beaucoup, insiste Christian Falconnet. On va trouver un consensus tout en tenant compte des finances municipales. On est très loin du compte. »  En effet, l’aide de l’État et de la CAF dans une commune comme Vénissieux, classée en Zone urbaine sensible, s’élève à 150 euros par enfant. “Il faudrait beaucoup plus, assure l’élu. Pour que cette réforme soit efficace et de qualité, l’Association des maires de France avait évalué le coût par enfant à 300 euros. La mise en place dans les communes montre qu’on est plutôt entre 400 et 500 euros. Sur le plan financier, il est très difficile pour les communes d’accepter qu’on leur transfère des charges nouvelles alors que le gouvernement baisse les dotations de fonctionnement.” De plus, quid de ces financements pour les années suivantes ?