Quand on observe de l’extérieur la nouvelle résidence sociale Aralis, avec ses façades de briques et de bois qui alternent élégamment volumes et décrochages, on a peine à croire qu’elle intègre le vieux foyer de travailleurs migrants de la rue Joannès-Vallet. La réhabilitation-extension menée entre février 2011 et mai 2013, au prix d’un investissement de 8,5 millions d’euros, a métamorphosé les lieux.
À l’intérieur également le changement est total. Les minuscules chambres de 5 m2 ont laissé place à une grande variété de logements s’adressant à différents publics et proposant au minimum une surface de 13 m2. Il y a des appartements partagés — des chambres autour d’un espace collectif — destinés aux résidents âgés ; des logements de type 1, 2 et 3 adaptés aux besoins des étudiants, familles monoparentales, demandeurs d’asile, célibataires, couples ; et même une pension de famille dotée de 20 places pour les personnes qui ne peuvent vivre en autonomie à court ou moyen terme. 162 hébergements au total.
Si les résidents ont des profils très variés, ils ont pour point commun de vivre dans la précarité et de rencontrer des difficultés dans l’accès au parc locatif. Et ils sont de plus en plus nombreux dans ce cas-là. Le temps où ces foyers n’accueillaient que des chibanis est bien révolu. Comme le soulignait le maire de Vénissieux, Michèle Picard, lors de l’inauguration, le 30 octobre, “il faut bien comprendre qu’aujourd’hui le moindre accident de la vie peut faire basculer des personnes dans une terrible souffrance. Tous les repères qui nous entourent peuvent s’écrouler à une vitesse incroyable et la perte d’un logement est l’un des plus traumatisants.” Olivier Brachet, vice-président du Grand Lyon en charge de l’habitat et du logement social, observait également que “dans la situation de crise que nous connaissons ces lieux sont plus que jamais nécessaires”. Yvon Condamin, président d’Aralis, indiquant pour sa part que cette opération de la rue Joannès-Valllet constitue à ses yeux “un emblème, un exemple de ce que doivent être les résidences sociales aujourd’hui.”
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