À six mois du scrutin municipal, rassembler autour de 250 personnes à la salle Irène-Joliot-Curie, c’est manifestement plus que la candidate Michèle Picard n’en attendait. On a donc vu les organisateurs de cette première réunion publique rapporter des réserves plusieurs dizaines de chaises.
Dans les allées, on rencontre des responsables associatifs, des militants communistes, beaucoup d’élus dont les conseillers généraux Marie-Christine Burricand et Christian Falconnet. Si les responsables de la section locale du PS n’ont pas franchi la porte ce soir-là, pas plus que les élus du groupe socialiste, on croise en revanche Danièle Gicquel : « Je suis dans le respect de mes convictions et du travail qu’on a accompli ici ensemble, depuis trente ans », explique-t-elle. On rencontre également Thierry Vignaud, responsable local du MRC. « Ce que je sais de l’ébauche de mandat me convient, dit-il, notamment parce que les principes de laïcité sont clairement énoncés. » Présents aussi Idir Boumertit, responsable du Parti de gauche, des militants du Front de gauche et de son association de promotion, des salariés d’entreprises… Guy Fischer, co-président du comité de soutien avec André Gerin, cite Bosch —qui distribue des tracts à l’entrée—, Ser’Vet, Presstalis, Crapie, les cheminots, les Veninov. Au nom de ceux qui ont mené la lutte pour que vive l’entreprise, Stéphane Navarro déclare : « Nous sommes une dizaine présents ce soir. Depuis 2010, nous avons fait un grand bout de chemin avec Michèle Picard. Elle n’a pas lâché Veninov, les Veninov ne la lâcheront pas ! »
Plusieurs habitants vont apporter leurs soutiens à la candidate. Hamza Bouadi, étudiant en dernière année de licence de droit, explique comment leurs chemins se sont croisés lors des cérémonies à la mémoire des Algériens tués à Paris le 17 octobre 1961. Impliqué dans le tissu sportif et culturel, il estime « que la ville doit continuer son évolution avec Mme Picard ». Alors que Georges Clavel se félicite de l’attention portée au monde sportif, Mme Merley —une maman de Max-Barel— parle de l’école et se réjouit que la politique tarifaire pratiquée à Vénissieux pour les activités enfantines permette à chaque famille d’y accéder. Mme Hoarau, habitante du même quartier, se dit solidaire de la lutte contre les expulsions menée par le maire sortant.
Arrivée de Lyon à Vénissieux il y a neuf ans (« par dépit, pas par envie »), Mme Damahni raconte ce qui l’a « agréablement surprise » dans la ville. Engagée dans le monde associatif, ayant rencontré à ce titre Mme Picard, elle la qualifie de « femme qui nous ressemble, combative et accessible ». On entendra enfin lecture d’une lettre signée du docteur Jean-Jacques Martin, qui a exercé pendant 40 ans à La Rotonde, entre 1970 et 2010. Retraçant l’évolution de la ville et les combats pour la santé dans lesquels il s’est retrouvé au côté des équipes municipales successives, il réaffirme son attachement aux Vénissians et apporte pour ces raisons son soutien à Michèle Picard.
Autant de témoignages sollicités par Guy Fischer, qui invitait chacun à apporter sa contribution à la campagne intitulée « Avec Michèle Picard, rassembler les Vénissians, tenir le cap à gauche ». Le sénateur insistait sur le programme « ambitieux » que la candidate est en train de construire pour une ville « encore plus dynamique et solidaire ». André Gerin, l’autre président du comité de soutien, rappelait les objectifs : « rassembler toutes les forces de gauche sur des bases laïques et républicaines, combattre la droite et son représentant UMP qui avance masqué, faire reculer l’abstention, faire que les citoyens soient acteurs, pas seulement pour Vénissieux mais pour l’agglomération ».
Prenant la parole sous une banderole proclamant Vénissieux « ville audacieuse et courageuse », Michèle Picard déclinait le bilan du mandat entamé en 2008 : services publics, enfance, jeunesse, sport, culture, solidarité, justice sociale, respect des anciens, logement, citoyenneté, démocratie de proximité, sécurité, qualité de vie… « Les avancées de notre Ville sont incontestables, assurait la candidate. Notre contrat avec les Vénissians est en passe d’être rempli, malgré les restrictions budgétaires et les dotations en berne. Nous voulons poursuivre ce formidable élan, bâtir avec les habitants la ville de demain, une ville à taille humaine, fière de son passé et qui se tourne résolument vers l’avenir. » Elle invitait enfin à rejoindre son comité de soutien, à participer aux réunions publiques qui se tiendront dans la ville et à accueillir à son domicile des rencontres de voisins, afin de « construire ensemble le futur projet pour Vénissieux ».
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