Alors que le conseil des Prud’hommes en 2010, puis la cour d’appel de Versailles en 2011 avaient débouté une employée de la crèche Baby-Loup licenciée parce qu’elle revendiquait le port du voile au sein de la structure, la Cour de cassation vient d’annuler le licenciement au motif qu’il constituerait une discrimination en raison des convictions religieuses. Une décision que Michèle Picard, le maire de Vénissieux, qualifie d »‘atteinte intolérable aux valeurs laïques qui fondent notre République ».
« Il n’est pas acceptable que la religion vienne s’immiscer dans une structure qui effectue des missions de service public, estime Michèle Picard. Les acquis progressistes hérités de notre histoire, telles que la liberté, l’égalité et la laïcité constituent notre socle commun du vivre ensemble.
« Ce jugement, qui n’est pas définitif puisque le dossier sera rejugé devant la cour d’appel de Paris, doit nous interpeller. Qu’un tribunal ne respecte pas les principes républicains et laïques est incompréhensible. »
Apportant son « total soutien à la directrice et à tous ceux qui se battent depuis plus de cinq ans pour que nos valeurs républicaines soient respectées », le maire conclut : « Chacun de nous doit apporter sa pierre au vivre ensemble et à l’intérêt général. »
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