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Veninov : le site vandalisé, l'occupation reprend

Une table ronde a eu lieu à la préfecture vendredi pour préparer la venue du repreneur autrichien Windhager. Le temps presse. L’usine, vide, a récemment été vandalisée. Les syndicats ont décidé de l’occuper jour et nuit.

“Cela fait des années que je bosse ici, voir ça, ça me fait mal au ventre.” Stéphane Navarro (CGT) a toujours du mal à en croire ses yeux : la semaine dernière, le site de Veninov, rue Eugène-Maréchal, a été vandalisé en pleine journée. “Comme nous étions présents, nous avons pu appeler la police, raconte le délégué syndical. Les trois jeunes responsables ont été arrêtés. Ils ont expliqué avoir voulu s’amuser, qu’on leur avait dit que l’usine était vide.” Bilan de cette séance : des vitres brisées, du matériel abîmé ou encore des extincteurs vidés. “Ce n’est pas la première intrusion sur le site, constate Stéphane Navarro. On nous avait volé du cuivre il y a quelques mois.”
Afin de préserver l’outil de travail, l’occupation jour et nuit de l’usine a débuté ce lundi. “Il s’agit aussi de montrer à Windhager que nous sommes toujours présents, indique Stéphane Navarro. Notre repreneur doit aller au bout de ses engagements.” Le groupe autrichien est d’ailleurs attendu les 12 et 13 décembre sur le site, afin de réaliser un audit. Il doit aussi s’entretenir avec les représentants syndicaux et répondre à leur proposition d’embaucher dès la mi-décembre 25 personnes à temps partiel.
C’est peu dire que l’inquiétude monte parmi les Veninov. Le plan de reprise initial prévoyait, à l’automne 2012, l’embauche d’une quarantaine de salariés. Rien n’a été fait. “Nous sommes à un moment de vérité, estimait, lors d’une conférence de presse organisée sur le site ce vendredi, le député honoraire du Rhône André Gerin. Il est incompréhensible que Windhager ne respecte pas les ordonnances rendues par le tribunal de commerce au mois de mai. Six mois plus tard, sans les salariés, l’entreprise serait laissée à tout vent !”
Une table ronde, organisée vendredi soir à la préfecture, a permis aux Veninov, en présence d’André Gerin, de Michèle Picard, maire de Vénissieux, et du sénateur Guy Fischer, de préparer la venue des émissaires de Windhager. Lesquels n’arrivent pas en terrain conquis. “La Ville soutient bien entendu cette décision des salariés d’occuper l’usine jour et nuit, rappelait Michèle Picard. Les collectivités locales, dans une période où elles sont étranglées, ont tenu leurs engagements. Les salariés aussi. Le tribunal de commerce a créé les conditions pour qu’une reprise de l’activité soit possible. Mais Windhager n’a, jusqu’à présent, pas respecté ses engagements. Un repreneur, qu’il soit étranger ou pas, ne peut pas ne pas respecter le droit.”

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