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Conseil de quartier Charles-Perrault : "Est-ce qu’on pourrait se parler plus ?"

On a connu ici des assemblées générales agitées. Mais ça, c’était avant. Au temps où le temps semblait s’être arrêté sur le quartier. Aujourd’hui, tout bouge et ça change tout. Non pas qu’il n’y ait aucun problème de part et d’autre de l’avenue d’Oschatz. Mais les trente ou quarante habitants les ont abordés calmement, ce 29 novembre, après les introductions d’Edith Chagnard-Peillard (adjointe au maire chargée des conseils de quartier) et d’Eleazar Bafounta (lui aussi adjoint au maire et président de ce conseil).

 

Assise à côté de « Madame le Maire », une brunette a suivi attentivement toutes les discussions, allant jusqu’à prendre des notes sur un cahier. Noura représente les écoliers de Charles-Perrault au conseil municipal d’enfants, et c’est peu dire qu’elle joue son rôle avec sérieux, n’hésitant pas à prendre le micro quand Eleazar Bafounta le lui tend.
À entendre le président du conseil faire le point de l’année écoulée, on comprend à quel point ce secteur de Vénissieux est riche d’initiatives (de la « carte sonore » de la Tribu Hérisson au projet photo d’Alliade Habitat, en passant par la fête de juin dernier). Et riche d’évolutions structurelles : du Corallin à la cité scolaire Jacques-Brel, des constructions sur Oschatz à l’aménagement de la Maison du projet pour l’équipe du Grand projet de ville, sans oublier les réhabilitations et aménagements autour de Monmousseau et de la place Edouard-Herriot.
Ces aménagements suscitent d’ailleurs des commentaires peu amènes : « Le terrain de sport a été lamentablement fait, assure un monsieur. C’est une piscine. Alors, pourquoi nous concerter ? » « On est au courant, bien sûr, répond Cécile, agent de développement local d’Alliade. Il y a un « tabouret d’eau » sous le terrain, qu’on n’avait pas repéré. Une réflexion est en cours pour régler le problème. » Alors que le projet prévoit « la création d’espaces de convivialité avec du mobilier adapté », un habitant se fait péremptoire : « Ici, la majorité des gens sont contre l’installation de bancs et de chaises. » La réponse d’Alliade est claire : « On fait un questionnaire. Si vous n’êtes pas d’accord, il faut le dire. On ne le fera pas contre votre avis. » Là où ce même projet parle de réduire la vitesse sur la place par l’installation de chicanes, une personne demande des ralentisseurs : « Il faut le faire, je vous le dis. C’est urgent. » « Quand on fait en urgence, sans se mettre d’accord avant, ça ne marche pas », tempère Pierre-Alain Millet, adjoint au maire. « Les ralentisseurs, ça génère du bruit et les gens s’en plaignent. Des automobilistes passent dessus à 80 km/h et ils deviennent dangereux. Ce n’est pas forcément la bonne solution. »
Où va-t-on se garer quand la cité scolaire Jacques-Brel sera en service ? Un nouveau propriétaire s’inquiète. Des explications sont apportées : la rue Monmousseau va être prolongée. A l’angle, le long d’un bassin de rétention d’eaux pluviales, une voie de stationnement sera réservée aux cars. Quant aux parkings actuels, ils resteront. Il n’empêche que les problèmes de stationnement sont importants autour d’Oschatz, ce que confirme un agent de la Ville : « Des voitures sont garées sur le trottoir. La police municipale va passer et sanctionner les contrevenants. »
À Monmousseau, rodéos autour de la statue de la République et squat d’allées dans la résidence ICF sont les problèmes soulevés par une déléguée du conseil de quartier. « Autour de notre patrimoine, cela devient une piste de rallye, fréquentée par de grosses cylindrées. Quant au squat, il génère une dégradation de la qualité de vie. Nous sommes nombreux à alerter notre bailleur. » Le commissaire Labalme (très présent dans ces assemblées générales) répond lui aussi en deux points : « Monmousseau, c’est la vigie des Minguettes : la vue plonge sur le commissariat. Et quand on en part, cela se sait très vite… N’hésitez pas à appeler le 17. Et si vous jugez que la réponse qu’on vous fait n’est pas bonne, écrivez-moi. » Quant aux squats : « On fait un gros travail avec Alliade, mais quand on règle le problème d’un côté, on le retrouve de l’autre. » Il suggère que le bailleur porte plainte : « Cela a un effet dissuasif », avant de donner cette information : « Monmousseau est le 2e secteur de Vénissieux en terme d’interpellations pour trafic de stups. »
On retiendra encore de cette soirée que la conseillère générale Marie-Christine Burricand a alerté sur le processus de privatisation des cantines que le président Mercier accélère. Mais on terminera avec Bruno Millevoye, autre délégué du conseil : « J’habite rue Edouard-Herriot. Cet été, des jeunes faisaient un bruit assourdissant, en jouant au ballon. Je suis allé leur parler et ça s’est arrêté. Mais celui qui faisait le plus de bruit, c’était un tout petit garçon sur une toute petite moto. J’ai vu qui était son papa, mais je n’ai pas osé aller lui parler car je ne savais pas comment l’aborder. Peut-être que si je l’avais fait, la question se serait résolue ? Alors je me dis : est-ce qu’on ne pourrait pas se parler un peu plus ? »

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