À l’occasion de la venue à Lyon d’une partie des salariés de Fralib, qui se battent depuis bientôt 800 jours pour sauver leur usine, la section PCF de Vénissieux organise, jeudi 29 novembre, de midi à 14 heures, une rencontre-débat sur la question de l’emploi, et singulièrement de l’industrie. Outre les Fralib, des salariés de Veninov, Presstalis, Bosch, Total et Arkema seront présents. Autant d’entreprises locales dont l’activité est en suspens ou fragilisée. Le maire de Vénissieux, Michèle Picard, est également annoncé.
“L’industrie est un sujet qui a longtemps été laissé à l’abandon et qui retrouve une place majeure dans le débat politique, explique Serge Truscello, le secrétaire de section. L’enjeu, aujourd’hui, est de montrer que l’abaissement du coût du travail – piste choisie par le gouvernement au travers du rapport Gallois – n’est pas la solution pour défendre l’emploi industriel. Cette course à la baisse du coût du travail ne vise en réalité que l’augmentation des profits. Elle n’a pas de limites : plus les salaires baissent, plus il faut les baisser, et il y aura toujours de la main d’œuvre moins chère quelque part.”
Pour Marie-Christine Burricand, conseillère générale communiste du canton sud de Vénissieux, l’exemple des Fralib est parlant : “Face à la direction, qui veut délocaliser la production de sachets de thé et de tisane en Pologne, les salariés ont un projet de Scop parfaitement viable sur le plan économique qui permettrait de maintenir le site et les emplois à Marseille. Le problème, c’est qu’ils ne possèdent par la marque Éléphant. Or sans cette marque, leur projet est voué à l’échec. L’État devrait intervenir pour la réquisitionner et permettre aux Fralib de l’utiliser sur le plan commercial.”
Quelles réponses politiques aux luttes ? Comment se libérer des décisions de l’Union européenne, de l’euro et des effets de la concurrence libre et non faussée ? Quel projet de société pour défendre réellement les intérêts du monde du travail ? Telles sont les questions qui seront abordées jeudi, dans la salle Albert-Rivat de la Maison du peuple.
Avec, en toile de fond, la préparation du 36e congrès du PCF, qui se tiendra en février prochain à Aubervilliers. La section PCF de Vénissieux est en effet mobilisée pour la défense d’un texte intitulé “Unir les communistes pour un PCF de combat, marxiste, populaire et rassembleur”, concurrent à la base commune présentée par la direction du parti. “La principale différence réside dans notre approche de la question européenne, précise Serge Truscello. Pour nous, il est impossible de changer quoi que ce soit si l’on reste dans le carcan des institutions européennes et de l’euro.”
Rencontre-débat, jeudi 29 novembre de midi à 14 heures, salle Albert-Rivat, Maison du peuple de Vénissieux.
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