Une trentaine d’habitants avaient pris place, le 15 octobre, dans le restaurant du groupe scolaire Parilly à l’occasion du conseil de quartier que préside Thierry Vignaud, adjoint au maire. Dans un premier temps, l’élu a fait le point sur les différents chantiers menés dans le quartier par la Ville ou par le Grand Lyon. La liste est importante ; réhabilitation de l’école maternelle et du CLAE CLos-Verger, du gymnase Jean-Guimier, travaux dans les écoles maternelle et élémentaire de Parilly, aménagement d’îlots de sécurité devant la cité scolaire, reprise des bandes cyclables dans les deux sens boulevard Marcel-Sembat, fin des travaux de l’îlot A place Grandclément (logements sociaux, MDR…) ; sans oublier le défilé de la fête des lumières le 8 décembre (piloté par l’association ACPLP) et l’organisation d’une fête inter-quartiers avec Jules-Guesde en avril.
Dans l’assemblée, les questions liées aux problèmes de stationnement ont été très nombreuses. Un habitant : “Rue Pierre-Stoppa, ce n’est plus possible pour nous de circuler. Les voitures se garent n’importe où. » Un autre habitant suggère : “Je suis dans le quartier depuis un an. Devant la station de métro, pourquoi ne pas installer un parking à la place de l’espace vert ?” Tollé dans la salle ! Impossible, répond Henri Thivillier, adjoint en charge de l’urbanisme : “Depuis 1984, il est prévu de construire sur cet emplacement des bâtiments (immeuble de bureaux et hôtel). La Ville avait très rapidement signalé au Grand Lyon le manque de places au parc-relais de la gare de Vénissieux. La meilleure solution serait que le métro soit prolongé jusqu’au Boulevard urbain sud, avec un centre d’échanges sécurisé. Nous portons cette idée depuis des années. Mais ce n’est pas pour demain… En attendant, la solution la plus rapide serait de développer des stationnements autour de la gare, dans des endroits adaptés”.
La question reviendra plus tard, par le biais d’un autre sujet : les constructions nouvelles. “La municipalité ne devrait pas délivrer autant de permis de construire, assure un monsieur. Chaque fois qu’une maison individuelle est vendue dans le quartier, un immeuble se monte. Faut peut-être arrêter ! D’autant que la situation devient insupportable au niveau du stationnement.” “Cette question ne dépend pas de la ville, intervient le maire, Michèle Picard. Quand un propriétaire vend, il veut en tirer le maximum. Et s’il souhaite vendre à un promoteur, il est libre de le faire. Par ailleurs, on constate que, pour des raisons financières, l’achat d’un appartement se fait parfois sans le garage. Ce qui ne manque pas d’avoir des conséquences sur le stationnement. » Pierre-Alain Millet insiste lui aussi sur la place de l’automobile dans notre société : «La ville évolue et la voiture ne pourra plus prendre toute la place. Il faut trouver des compromis entre piétons, habitants, automobilistes et cyclistes. »
Autres sujets abordés : alors que l’on en venait à évoquer des problèmes récurrents d’incivilités rue Pierre-Stoppa, le maire élargissait sa réponse : “Même si les chiffres de la délinquance ont baissé à Vénissieux, nous assistons comme dans beaucoup d’autres villes au développement exponentiel des trafics, sous l’influence de réseaux de plus en plus organisés. C’est pourquoi je demande une police d’investigation.”
Interrogée sur les projets concernant la ZAC du Puisoz, Michèle Picard a laissé entendre qu’il faudra
encore être patient : « Le dossier suit son cours. L’aménageur travaille avec le Grand Lyon, la Ville, le Conseil général. On avait espéré obtenir une révision partielle du Plan local d’urbanisme pour ce secteur ; mais on se dirige vers la révision totale du PLU, qui sera actée fin 2015. Il faudra profiter de ce laps de temps pour se concerter afin d’avoir une vision claire du projet. »
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