À l’issue d’une rencontre avec les syndicats, ce jeudi, le nouveau patron de Carrefour, Georges Plassat, serait resté évasif sur la délicate question des effectifs. Depuis le 27 avril, date à laquelle le syndicat FO a dit savoir “avec certitude” qu’il y aurait entre 3000 et 5000 suppressions d’emplois, l’anxiété monte chez les salariés.
Le nouveau patron de Carrefour, Georges Plassat, qui prendra officiellement ses fonctions le 18 juin, a rencontré jeudi pour la première fois les organisations syndicales, dans le cadre d’une réunion extraordinaire du comité de groupe.
Les syndicats attendaient des précisions sur le niveau de l’emploi au sein de l’enseigne. Depuis que Force ouvrière (FO) a dévoilé que la direction entendait supprimer entre 3000 et 5000 postes, cette question est en effet devenue brûlante. Mais d’après l’agence de presse Reuters, qui tient ses informations des syndicats, la direction serait restée floue sur ses intentions.
Georges Plassat, dont les propos sont rapportés par FO, aurait simplement indiqué qu’il “faudrait faire quelque chose dans les sièges sociaux” et “prendre des mesures” dans le secteur non alimentaire (électroménager, électronique…), durement concurrencé par les enseignes spécialisées.
Le syndicat avait été beaucoup plus précis dans sa communication du 27 avril, disant s’appuyer sur des informations communiquées par des cadres supérieurs. La CFDT confirmait de son côté que le plan de réduction des effectifs portera sur 200 magasins, à raison de 20 à 30 emplois par établissement.
À Vénissieux, aucune information n’est encore officiellement redescendue au niveau des salariés. Mais Ludovic Jaen, délégué CGT, n’est “nullement surpris” de ces sombres perspectives. “Cela nous paraît même sous-estimé, corrige-t-il. Vous savez, les suppressions d’emplois ont commencé depuis un certain temps déjà. À Vénissieux, on est passé de 680 salariés à 613 en un an. À Écully, ils en ont perdu 120 en un an et demi. Et notre directeur nous a annoncé récemment qu’il suspendait tous les CDD. Ces informations ne nous étonnent donc pas du tout. Georges Plassat a été recruté pour tailler dans les coûts. Mais chez les salariés il n’y a pas que de l’inquiétude, il y a aussi de la colère.”
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