Alors que les négociations salariales annuelles sont engagées depuis une semaine, quatre syndicats de Renault Trucks (CGT, CFDT, FO et CFE-CFG) ont appelé à la grève ce lundi 6 février.
Selon les responsables syndicaux, qui tenaient un point presse à la mi-journée devant l’établissement de Vénissieux, le mouvement prend de l’ampleur au fil des jours dans toutes les usines du groupe. “La grève a été bien suivie, assurait Hervé Dalphin de la CFDT. Surtout, on remarque qu’il y a plein de nouveaux dans la bagarre. Cela prouve le niveau de mécontentement dans l’entreprise.”
La direction propose une augmentation de 2,6 % pour l’année 2012, diversement répartie en fonction des catégories de personnel : pour les ouvriers il est proposé une augmentation générale des salaires de 1,6 % assortie d’une augmentation individualisée de 1 %, pour les techniciens la part individuelle est de 1,2 %, et de 2,6 % pour les cadres.
Ces propositions sont combattues par tous les syndicats qui réclament, à minima, une revalorisation générale à la hauteur de l’inflation en 2011, soit 2,44 %. Pour la CGT, “il serait juste de réévaluer les salaires de 200 à 300 euros”. “Les actionnaires du groupe AB Volvo (auquel appartient Renault Trucks, N.D.L.R.) ont vu leurs dividendes progresser de 63 %, affirme Frédéric Panetié, délégué CGT. Il n’y a pas de raison que ce soient toujours les mêmes qui en profitent.” La CFDT dénonce également des propositions en baisse concernant les primes d’intéressement, “alors que les chiffres présentés au mois de décembre dernier laissaient penser le contraire.”
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