Les Voies de l’horizon : une belle aventure

Houria Taguine et Soad Mebarki, deux des membres du bureau du mouvement citoyen Les Voies de l’horizon

Né il y a un an, le mouvement Les Voies de l’horizon est « citoyen, apolitique et indépendant, fondé sur les valeurs de justice, d’égalité et de solidarité ». Il a été créé par des Vénissianes qui se revendiquent fières de leur ville. Deux représentantes, Houria Taguine et Soad Mebarki, évoquent « la volonté de dépasser les frontières culturelles et générationnelles avec l’objectif de fédérer celles et ceux qui souhaitent défendre les causes humaines et environnementales ».

Du 2 au 10 mai prochains, le mouvement propose ce que ses deux représentantes nomment « une belle aventure ». « Nous avons parlé d’un voyage en Algérie qui nous permettrait de nous rendre à Alger et Sétif. Aussitôt, beaucoup de personnes se sont inscrites, vénissianes, lyonnaises et au-delà. » Elles sont heureuses de voir que tous ceux qui ont répondu présent viennent de toute la France et, également, de Belgique, d’Allemagne, d’Espagne et d’Italie.

« Beaucoup de jeunes, aujourd’hui, ignorent tout des massacres qui ont eu lieu dès le 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata. Pour cette raison, nous voulons les inviter à connaître l’Histoire, eux qui seront nos porte-parole de demain. »

Vingt-cinq personnes, dont quelques élus vénissians, vont participer à « ce voyage de qualité », ainsi que l’appellent Houria et Soad. Et on peut leur faire confiance. « Nous sommes en contact avec des députés algériens, M. Toufik Khedim, qui est le représentant des Algériens établis en France, et M. Ibrahim Dekhinat, qui est celui des Algériens installés en Europe, aux États-Unis et au Canada. Nous aurons l’occasion de rencontrer des personnalités algériennes et de visiter des lieux historiques. »

Elles citent Alger, ses monuments et sa Casbah, mais aussi les sites romains de Tipaza et Djemila. À Sétif, le groupe participera à une marche populaire, le 8 mai. « Des milliers de personnes y seront présentes. »

Réalisé « sans subvention, avec seulement nos petits moyens », ce voyage est une belle façon de concrétiser les désirs de Houria, Soad et des autres membres des Voies de l’horizon. À savoir « le vivre-ensemble ». Une notion toute simple et qui a pourtant tellement de mal à exister en cette période troublée.