« Éveiller les consciences« , tel est l’objectif de l’association Zéro Déchet. Mardi 8 avril, elle était présente au centre associatif Boris-Vian, dans le cadre de la semaine sans perturbateurs endocriniens organisée par la Ville de Vénissieux.
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques capables d’affecter le système hormonal, provoquant des conséquences nuisibles sur la santé humaine. On les retrouve dans de nombreux aspects de notre quotidien : l’alimentation, les vêtements ou encore les cosmétiques. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ces substances peuvent altérer les fonctions endocriniennes et entraîner des troubles tels que les cancers, les maladies chroniques comme le diabète, ou des anomalies du développement sexuel et neurologique. Leur impact est particulièrement préoccupant durant les périodes de vulnérabilité, comme la grossesse.
C’est précisément pour cette raison que Zéro Déchet a proposé un atelier de fabrication de déodorant naturel. Lise Kaiser, coordinatrice de l’association, explique : « Tout ce qu’on met sur la peau a un impact sur notre corps. L’objectif est d’éveiller les consciences sur les dangers des perturbateurs endocriniens tout en proposant une alternative économique et saine. » Pour réaliser ce déodorant naturel, les participantes ont utilisé de l’huile de coco non transformée, des perles de cire d’abeille, de la fécule ainsi que du bicarbonate de soude. Tous les ingrédients étaient mélangés dans un bol chauffant, jusqu’à obtention d’une texture homogène. Il fallait ensuite verser la préparation dans un pot avant qu’elle ne refroidisse complètement.
Les participantes ont utilisé quatre ingrédients pour réaliser le déodorant naturel.
Satisfaites de cette initiative, les 13 participantes comptent désormais en parler autour d’elles pour changer le regard porté sur les produits chimiques. « J’ai appris à fabriquer un déodorant naturel qui ne contient ni substances dangereuses ni cancérigènes« , se réjouit Sylvie Abaglo, l’une des Vénissianes présentes. « On voit qu’il y a une prise de conscience sur les perturbateurs endocriniens, apprécie Sauna Gouiri, cadre animatrice. Les gens réalisent que c’est un poison, malgré toutes les publicités qui banalisent ces produits. »
