Avec Imene Benamrouche, cascadeuse professionnelle, les élèves ont pu réaliser quelques acrobaties. Photo Emmanuel FOUDROT
C’est un programme chargé qui a été proposé à trois classes de 5e des collèges Paul-Éluard, Elsa-Triolet et Honoré-de-Balzac. Pendant une semaine, cinq demi-journées ont été consacrées à des visites de structures culturelles de Vénissieux.
Ce projet, initié par la Ville et intitulé l’Odyssée culture, a permis aux collégiens d’explorer le cinéma Gérard-Philippe, l’école de musique Jean-Wiener, la médiathèque Lucie-Aubrac, la Machinerie avec une visite du théâtre de Vénissieux et de la salle de concert « Bizarre ! », ainsi que le centre d’art Madeleine-Lambert. Chaque structure avait concocté un programme spécifique mêlant rencontres, spectacles, immersion dans la lecture ou découverte des coulisses. « Nous avons eu des propositions riches de la part de ces structures, affirme Laure Piaton, directrice des affaires culturelles à la Ville de Vénissieux. Cela a permis aux jeunes de mieux appréhender la richesse de l’offre culturelle locale. Par exemple, concernant le cinéma, certains nous ont dit avoir l’habitude d’aller dans des multiplexes alors que le cinéma Gérard-Philipe est plus proche et moins cher. »
« Pour beaucoup, c’est une découverte totale »
Au cinéma de Vénissieux, les jeunes ont ainsi rencontré Imene Benamrouche, cascadeuse professionnelle, qui a travaillé sur les séries Halo et Moon Knight ainsi que sur les films Balle perdue 2 et Murder Mystery. Venue tout droit de Paris, la jeune femme a présenté son métier : « Je suis là pour prendre des risques à la place de l’acteur. On doit tout faire pour rendre le film le plus réaliste possible : on tombe, on se fait renverser, on prend des coups ». Après avoir répondu aux questions des élèves sur les coulisses du cinéma et la préparation nécessaire pour devenir cascadeur, Imene Benamrouche a invité les jeunes à passer à l’action. Elle leur a montré comment tomber sans se blesser ou encore comment simuler un combat.
De son côté, Rémi Malsoute, médiateur jeune public à Gérard-Philipe, a fait découvrir aux élèves la diversité des métiers du cinéma, avant de conclure par une visite de la salle de projection, une expérience qui en a laissé plus d’un bouche bée. Pour les autres groupes, des ateliers sur le bruitage et le doublage ont été proposés. La compagnie vénissiane Traction Avant a également participé au projet en permettant aux collégiens de tourner une séquence de film.
À l’école de musique Jean-Wiener, la découverte est également passée par la pratique. « L’idée est de comprendre comment fonctionne la musique, explique Nathalie Berger, professeure d’accordéon en charge d’un des ateliers. Nous voulons leur apprendre à écouter un morceau, à décoder la musique, les notes. Pour beaucoup, c’est une découverte totale, et les connaissances sur ces sujets sont très disparates. » Les élèves ont aussi pu s’essayer au chant ou à la pratique d’un instrument. Chez certains, l’intérêt pour la musique s’est manifesté très rapidement et, malgré la timidité des débuts, au fil de la matinée, les voix se sont affirmées et les chants se sont faits plus confiants.
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