L’instauration d’une tarification pour l’enlèvement et le nettoyage des dépôts sauvages avait été validée, lundi 7 octobre, par l’ensemble du conseil municipal. Un vote à l’unanimité qui disait bien l’ampleur du problème. Le premier adjoint, Nacer Khamla, soulignait « une réalité difficile à enrayer, avec un coût conséquent pour la collectivité et une dégradation importante de la qualité de vie des habitants ».
Dont acte : un nouveau dispositif d’identification des responsables, baptisé « Vizzia », est en cours de déploiement. Il repose notamment sur la mise en place de six caméras intelligentes qui seront installées fin mars à proximité des principaux points de dépôts sauvages. « Ce dispositif innovant vise à responsabiliser les contrevenants à travers une phase de sensibilisation suivie, si besoin, de sanctions adaptées, indique la Ville de Vénissieux. Ainsi, lorsqu’un dépôt sauvage est constaté, un courrier de mise en demeure sera envoyé au contrevenant, lui demandant de procéder au nettoyage du site concerné. En cas de non-réponse dans un délai de 15 jours, des sanctions fermes s’appliqueront, conformément à la réglementation édictée. »
La tarification votée en octobre dernier prévoit le paiement d’une amende maximale de 15 000 euros. Les tarifs pour l’enlèvement des ordures par les services municipaux vont, par ailleurs, de 60 euros pour la première infraction commise par un particulier, à 8 000 euros pour un professionnel récidivant qui déposerait plus de 3 m3 de produits dangereux ou ayant un impact sur l’environnement.
Le dispositif « Vizzia » entend répondre aux préoccupations exprimées par les Vénissians entre septembre et novembre 2024, lors de la consultation citoyenne « Mieux vivre en tranquillité ». Sur les 7473 personnes ayant répondu à l’enquête, 45,8 % souhaitaient des sanctions renforcées contre les responsables des dépôts sauvages. 46,3 % des interviewés demandaient également un renforcement du ramassage des dépôts.
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