Jeudi 19 mars, élus, associations d’anciens combattants (FNACA, UFAC, ANACR, ARAC, UMAC, FNDIRP et ADIRP du Rhône) et habitants ont, à l’occasion de la journée nationale à la mémoire des victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, appelé « à la reconnaissance des victimes nombreuses et des blessures qui restent encore vives ». Cet hommage s’est déroulé au nouveau cimetière de Vénissieux.
« Ce 19 mars, nous honorons toutes les victimes, tous les morts, tombés dans les combats et les attentats, affirmait Jacques Julien, président de la FNACA de Vénissieux. Nous sommes des enfants de la guerre. La plupart des engagés, d’ailleurs, n’avaient pas la majorité, ils n’avaient même pas le droit de vote ! Aujourd’hui, nous passons le flambeau à la jeunesse. Et nous l’appelons à se battre pour un monde plus ouvert à la tolérance, à la paix. »
Un souhait confirmé par Michèle Picard, maire de Vénissieux et vice-présidente de la Métropole de Lyon. « Il est faux de croire qu’une guerre s’arrête à un cessez-le-feu ou à un armistice. Les armes se taisent, certes, mais les douleurs, les tragédies, les drames continuent de circuler dans les familles. Ils passent de génération en génération, comme une blessure profonde qui a du mal à cicatriser. »
« Le récit historique est enseveli sous les passions mémorielles. (…) Il est complexe car il n’y a pas une mémoire de la guerre d’Algérie, mais des mémoires éclatées. Celle des Algériens en premier lieu, victimes d’une guerre épouvantable, dramatique et sanglante. Et celle des pieds-noirs. Mais aussi celle des harkis. Enfin, celle des appelés français, dont la plupart se demandaient pourquoi on les avait envoyés dans ce conflit terrible. 7 millions de Français ont un lien ou une mémoire héritée d’Algérie. C’est dire si cette histoire brûlante travaille aujourd’hui encore le cœur de la société française. »
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