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Passion magique : le club des cinéphiles vénissians

Les amoureux du cinéma peuvent se retrouver pour des échanges et des projections au sein d’un club mis en place par la médiathèque Lucie-Aubrac.

Photo J.-C.L.

Que l’on soit amateur de musique, de bande dessinée ou de cinéma, la médiathèque Lucie-Aubrac propose des clubs pour échanger sur sa passion. Ainsi, celui qui se nomme Première séance et qui réunit ceux qui aiment parler de cinéma. Des individus qui, à l’instar des personnages d’Uderzo et Goscinny, sont tombés dans cette passion magique !

« Le club a mis du temps à naître, explique la bibliothécaire Sabrina Boukabene, qui s’en occupe aujourd’hui avec Sébastien Lopez. Il a été pensé dès 2014 et, finalement, mis en place en 2020. Sauf que le Covid est arrivé et qu’il n’a été actif que fin 2020. C’était à l’époque notre collègue Christophe qui s’en occupait. »

Ce jour-là, sont présents Claire, Dominique, Kedidja, Yves, Jacques et Charles, autant d’usagers vénissians qui adorent le cinéma. Ce club ciné — plutôt que ciné-club — choisit des thématiques tous les deux mois. Lesquelles, rappelle Sabrina, « renvoient au fond cinéma de notre médiathèque ». Dominique rappelle la chance d’avoir le cinéma Gérard-Philipe à Vénissieux. Contactée, la directrice, Marine Sans, a tout de suite été d’accord pour organiser des projections dans l’une de ses salles.

Ouvert à tous

« La première rencontre a été autour du cinéma et de la danse, se souvient Yves. Elle était faite par des étudiants de Lyon 3, en partenariat avec le cinéma et nous-mêmes. Nous avions passé Jimmy’s Hall et nous avions eu beaucoup de monde. Un prof de danse était venu après la séance pour un cours. » Et, le 12 février dernier, c’était le film de Jacques Becker consacré au peintre Amedeo Modigliani, Montparnasse 19, qui était proposé à Gérard-Philipe. Pour une soirée-hommage à l’acteur qui a donné son nom au cinéma et qui incarne Modigliani.

Chaque thème choisi est collégial. « Au début, reconnaît Kedidja, nous étions timides. Maintenant, on se lâche beaucoup plus ! Avec, parfois, des batailles rangées pour le choix des sujets ! » Ceux-là sont très divers. « Nous sommes tous cinéphiles et avons des goûts différents », assure Dominique. Il y a eu ainsi des genres (la comédie, le western, le film policier) ou des thématiques précises : la mer, le travail, l’été, les femmes, la bande dessinée, les transports…

 

Photo Emmanuel Foudrot

On peut toujours rejoindre le club qui se réunit un samedi après-midi tous les deux mois. « Il est ouvert à tous, insiste Sébastien, et pas seulement aux usagers de la médiathèque. Le but est d’échanger. » Il indique également les tables thématiques qui, au sein de Lucie-Aubrac, mettent en avant des DVD et livres regroupés autour d’un thème. « En ce moment, suite à la projection de Montparnasse 19, elle est sur Gérard Philipe. Et la prochaine, à partir du 29 mars, sera sur les films catastrophe. En attendant la future projection au cinéma Gérard-Philipe, prévue en juin. »

Des ateliers pour la jeunesse

Et déjà, au cours de la discussion, chacun annonce une thématique sur laquelle il aimerait travailler : la famille, les biopics, la cuisine et la gastronomie, etc.

Sébastien mentionne encore les conférences données depuis septembre, dont plusieurs par l’Institut Lumière (il cite « La piraterie au cinéma », « La bande dessinée au cinéma ») et Kedidja remercie « le travail énorme accompli par la médiathèque ».

Photo Emmanuel Foudrot

Le fond de films est également important : 5200 fictions pour adultes, 2400 films pour enfants et une offre numérique par Arte-UniversCiné, comprise dans l’abonnement à Lucie-Aubrac.

Si un essoufflement s’est ressenti suite au Covid en ce qui concerne la fréquentation de l’établissement, celle-ci est à nouveau en hausse et, comme le remarque Sabrina, « on fait ce qu’il faut pour dynamiser nos collections ». Avec, pour petit plus, la mise en ligne de bandes-annonces sur le site Internet.
Enfin, des ateliers cinéma sont également mis en place par Lucie-Aubrac en direction de la jeunesse. Ainsi celui sur le stop motion, prévu le 23 avril, et l’Instant ciné du 19 avril qui sera en résonance avec le festival Cinémas du sud.

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