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Bippé, c’est gagné

Détectoriste de métaux depuis quatre ans, Stéphane Duran se lance dans la création d’une plateforme favorisant la mise en relation entre amateurs et propriétaires terriens.

Webmaître de profession, Stéphane Duran est également passionné de détectorisme

Muni de son détecteur sanglé à son bras droit, les yeux rivés sur l’écran de son tableau de bord, Stéphane Duran balaye l’espace vert devant les locaux du journal Expressions. Survolant la pelouse de quelques centimètres, la « poêle à frire » fixée au bout du manche peut nous indiquer la présence d’un objet métallique enfoui jusqu’à une vingtaine de centimètres de profondeur. La sensibilité de l’appareil est réglée en position haute. Quelques timides bips se font entendre. « Ce n’est pas significatif, explique le détectoriste. Les sols regorgent bien souvent d’éléments de travaux, ou d’éclats de canettes. On retrouve aussi des polluants comme du nickel ou du plomb. »

Cet après-midi, la pelle et le piochon resteront dans le coffre de la voiture. Car la recherche sous les caroubiers ne donnera rien : pas de montre Rolex, pas de coffret rempli de Louis d’or. Rien, pas même un simple dentier égaré. Mais ça valait le coup d’essayer.

Edden, une plateforme pour appairer offre et demande

« Je fais ça depuis quatre ans, témoigne ce Vénissian de 54 ans. Ça me vide la tête. Je travaille toute la semaine derrière un ordinateur. Me retrouver dans le vert, ça m’oxygène. Et si je peux rendre service et dépolluer, c’est le summum ! » Stéphane Duran intervient sur demande, pour retrouver des objets métalliques comme des trousseaux de clés, ou de son propre chef, après avoir obtenu une autorisation du propriétaire du terrain. Il est loin d’être le seul. Selon la Fédération française de détection de métaux (FFDM), 250 000 passionnés s’adonnent à cette pratique en France.

Un sacré potentiel à partir duquel Stéphane Duran veut créer de l’émulation en créant l’espace Edden (Éco-détection déchets nature). Cette plateforme de mise en relation a pour ambition de structurer le détectorisme. « Aujourd’hui, on démarche au hasard des propriétaires qui, bien souvent, n’ont rien demandé, résume-t-il. D’un autre côté, certains propriétaires ont besoin d’une intervention, pour retrouver un bijou ou une pièce agricole mais ne savent pas à qui s’adresser. Quand on tape ‘détectoriste’ dans un moteur de recherche, on tombe juste sur des sites marchands. Sur les réseaux sociaux, c’est trop le bazar. Et Facebook regorge de petits groupes qui n’assurent aucune confidentialité et sur lesquels il n’y a pas de suivi. »

Stéphane Duran l’assure, la démarche Edden revêt un aspect éthique. « Je prévois une charte de bonne conduite à signer. Et la discrétion est garantie. Bien sûr, il est interdit de chercher des objets archéologiques ou historiques. Il y a eu un tel mauvais retentissement médiatique à cause de ça ! »

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