Les unions locales CGT et FO, accompagnées par des salariés et l’ensemble des organisations syndicales de la Direction régionale des finances publiques (DGFIP), ont organisé, ce mercredi 19 février, un rassemblement devant le service des impôts de Vénissieux. Plus de 60 personnes y ont participé, dont de nombreux membres du conseil municipal de Vénissieux.
L’enjeu ? Exiger du directeur régional, Pascal Rothé, et des services de l’État de revenir sur la fermeture définitive du centre des impôts de Vénissieux, officialisée le 20 janvier. Rappelons que depuis octobre, les bureaux vénissians avaient été transférés — provisoirement, était-il alors été annoncé — du côté de Bron, suite à des travaux dans le bâtiment vénissian qui abritait les locaux.
« Les salariés ne veulent pas de ce déménagement, assurait, lors des prises de parole, Guillaume Dumoulin, au nom de la CGT. La population de Vénissieux a besoin de ce centre des impôts ! »
Un avis partagé par Salah Ferkoune (FO) : « Les services publics assurent l’égalité entre les citoyens. Ceux de Vénissieux ne doivent pas devenir des citoyens de seconde zone parce qu’on les prive d’un interlocuteur de proximité, pour des raisons purement budgétaires. »
Rappelons que le centre des impôts de Vénissieux accueillait les publics de Vénissieux, Saint-Fons, Corbas et Feyzin, avec une moyenne de 700 usagers par semaine, et parfois jusqu’à 1 200 personnes. « Sur une demi-journée, nous pouvions recevoir jusqu’à 300 personnes, témoignait un employé. La DGFIP enchaîne un peu partout les fermetures. C’est absolument inacceptable ! »
« Cette fermeture, c’est une nouvelle attaque contre les quartiers populaires, regrettait Gisèle Putoud, députée suppléante d’Idir Boumertit. Nous sommes face à un cas de maltraitance institutionnelle. »
« Depuis l’automne, nous sentions qu’il y avait anguille sous roche, assurait Michèle Picard, maire de Vénissieux. C’est pourquoi nous avons tout de suite souhaité prendre les devants, et proposer de nouveaux locaux pour maintenir ce service public dans la commune. Deux solutions ont été proposées et rejetées. L’une d’entre elles, pour un coût équivalent à celui des locaux actuels à Vénissieux, se trouvait face à un arrêt de tramway, dans un bâtiment neuf. On se moque du monde ! Il faut se battre pour la pérennité de ce service public à Vénissieux. »
Pour cela, syndicalistes et élus ont fait signer aux passants la pétition lancée, début février, par la Ville de Vénissieux. « Nous porterons les signatures en Préfecture, a annoncé le maire. Nous ne nous laissons pas faire ! »
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