L’originalité de la fresque participative peinte dans la tour 41 de La Darnaise et inaugurée le le 10 février, est qu’elle se situe à l’intérieur du bâtiment, déclinée à tous les étages. Conçue par l’artiste brésilien Dagson Silva à la demande du bailleur GrandLyon Habitat, elle a été réalisée avec l’aide des habitants et des jeunes du quartier.
GLH donne quelques chiffres : « Il y a eu neuf ateliers de concertation en pied d’immeubles, le premier ayant attiré cinquante enfants et une quinzaine d’adultes. En tout, cela a fait 2000 m2 de parties communes à rénover, 29 fresques à penser et à peindre, cinq mois de chantier participatif. »
Le jour du vernissage, en présence des représentants de GLH, de Renaud Payre, vice-président de la Métropole délégué à l’habitat, au logement social et à la politique de la ville, de Michèle Picard, maire de Vénissieux, d’un représentant de la préfète, d’habitants et de jeunes ayant participé au projet, l’un d’entre eux, Jadine, a expliqué la démarche : « On a commencé à peindre les murs. Au fur et à mesure, on est monté d’étage en étage et on dessinait un morceau de la fresque. »
Dagson Silva a, pour sa part, insisté sur « le dialogue avec les habitants ». « C’est un projet très heureux pour moi, qui a démarré en mars. C’est une fresque en écho au quartier. Nous avons eu des rendez-vous avec les habitants, nous les avons consultés, avons recherché dans les archives publiques de Vénissieux des renseignements sur la vie de ce quartier. Nous avons collecté pas mal de matière et j’ai ensuite assemblé tout cela pour faire la maquette. Au 15e étage de la tour, la fresque est en entier, avec toutes les images qui sont déclinées ensuite sur tous les autres paliers. On voit donc des fragments au fur et à mesure que l’on descend les escaliers. »
Président de GrandLyon Habitat, François Thévenieau a salué « l’énergie positive » qu’il trouvait à La Darnaise, mais aussi « ce travail d’amélioration, d’embellissement et ce projet artistique sur la mémoire du quartier. Et je remercie les habitants et nos équipes de s’être ainsi investis. Cette fresque est une réponse à ceux qui voudraient réduire l’argent aux politiques de la ville et au seul fonctionnement des bâtiments. L’argent peut aussi servir à créer du lien au service de la qualité de la vie ».
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Au centre, l’artiste Dagson Silva
Sur « ce superbe projet qui a transformé les récits et anecdotes en une œuvre exceptionnelle », Michèle Picard a remercié, outre le bailleur et ceux qui sont sur le terrain, l’artiste et les habitants, « les élèves de l’école Saint-Exupéry, les jeunes des chantiers éducatifs et ceux des chantiers d’insertion » qui se sont tous mobilisés. « C’est un véritable travail collectif sur 15 étages et 170 m2 de couloirs. Un symbole, un hommage à ceux qui vivent dans ce quartier en pleine évolution. »
Renaud Payre a amené d’autres éléments sur le financement de ce beau projet : l’Anru, la Métropole, le bailleur et la commune. « Il est important du faire du beau ! Cela suscite la réappropriation. »
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La fresque, telle qu’elle apparaît au 15e étage
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