Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai intégré l’ANPE (ex-France Travail, ndlr) en 1999 en tant que conseillère emploi. Je suis directrice d’agence depuis mai 2019. Tout d’abord à Roussillon (Isère), puis à Vénissieux depuis ce mois de janvier 2025.
Quelle est votre première impression ?
Je connaissais Vénissieux avant que les premières tours des Minguettes tombent. Lorsque je suis revenue, je n’ai pas reconnu la ville. Le quartier des Minguettes est, à première vue, agréable. Il y a des commerces et on y circule bien.
Localement, comment percevez-vous le marché de l’emploi ?
La demande d’emploi ressemble beaucoup à celle de Roussillon. On retrouve les problématiques de la parentalité, de la langue et de la fracture numérique. Et les entreprises se ressemblent beaucoup.
Que devez-vous entreprendre pour améliorer la situation ?
Il faut continuer d’aller à la rencontre des entreprises pour connaître leurs besoins. Et sortir du schéma du CV classique. Il existe des dispositifs comme le job dating inversé qui fonctionnent très bien. Les entreprises doivent continuer à ouvrir leurs portes, présenter leurs métiers et permettre aux demandeurs d’emploi de visiter leurs locaux.
Quels sont les métiers qui recrutent en 2025 ?
Les métiers en tension restent les mêmes. Il y aura peu d’évolution en 2025. Ce sera toujours dans la santé, l’hôtellerie-restauration, ou encore le service à la personne et la logistique. En revanche, dans l’industrie, les entreprises n’ont pas de visibilité à moyen terme dans leurs carnets de commandes. Cette tendance se ressent depuis l’année dernière.
Ferreol Palau : « Un territoire riche en partenariats et en opportunités »
« On parle de la 3e ville du département, gérée par une Métropole et une mairie impliquées. Les actions et expérimentations s’y multiplient. Je pense à la mobilisation Cité de l’emploi qui offre une enveloppe qui nous permet de financer des actions pertinentes, comme Saute dans le bus ou la Place de l’emploi. »
Ces quatre dernières années, Ferreol Palau n’a pas noté d’évolutions notables ans les chiffres de l’emploi mais a constaté de nouvelles approches de recrutements de la part des employeurs : « Le taux de chômage n’a pas évolué. Il ne s’est pas dégradé mais la situation ne s’est pas améliorée non plus. On retrouve à peu près les mêmes freins chez les demandeurs. J’ai surtout noté cette capacité qu’ont aujourd’hui les employeurs à s’adapter aux candidats. Ils sont de plus en plus favorables aux méthodes par simulation. »