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Université Lumière Lyon 2 : le campus de Bron fait peau neuve

L’établissement d’enseignement supérieur a présenté un projet ambitieux pour renouveler ce site inauguré dans les années 1970.

© Photo Emmanuel FOUDROT

Dans l’ensemble de la Métropole de Lyon, près de 190 000 étudiants sont accueillis chaque année, faisant de Lyon le deuxième site d’enseignement supérieur en France. D’ici à 2029, 15 000 nouveaux étudiants sont attendus.

L’Université Lumière Lyon 2 compte, pour sa part, quelque 26 000 étudiants, répartis entre ses différents campus, dont les deux principaux sont celui des Quais du Rhône, situé dans le 7e arrondissement de Lyon, et celui de Porte des Alpes. Près de 14 000 étudiants fréquentent ce dernier.

Inauguré en 1972, ce campus fait partie du paysage local depuis plus de 50 ans et se situe entre les villes de Saint-Priest et de Bron, à proximité directe de Vénissieux. Lors de sa création, l’architecte René Dottelonde l’a conçu comme une « structure spatiale » en métal, avec de nombreux espaces ouverts. Les plans avaient été réfléchis avec des enseignants, étudiants et sociologues afin de répondre aux besoins administratifs et pédagogiques. Installé à l’écart du tissu urbain, le site a depuis évolué avec de nombreux commerces et habitations qui ont pris place autour de l’établissement d’enseignement supérieur.

Face à l’augmentation du nombre d’étudiants, l’Université Lumière Lyon 2 a souhaité moderniser et développer le campus Porte des Alpes. «Ce n’est pas très chaleureux et les bâtiments sont un peu vieillots, observe Manon, étudiante à Lyon 2 et habitante de Vénissieux. Je pense que ça ne fera pas de mal de l’améliorer un peu.»

Répondre aux nouvelles manières d’apprendre

Ce projet est mené en partenariat avec le Crous et la Métropole de Lyon. «Nous voulons préparer l’avenir en faisant place aux nouvelles pédagogies», explique Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon. Parmi les nouveautés prévues, un Centre de ressources d’apprentissage remplacera l’actuelle bibliothèque. Baptisé « La Ruche », ce bâtiment de 13 000 m² devrait ouvrir d’ici 2026. Il accueillera une bibliothèque universitaire, des services, un espace événementiel ainsi qu’une cafétéria.

© Photo Emmanuel FOUDROT

« Depuis une dizaine d’années, nous œuvrons pour donner un nouveau visage à l’université avec des espaces complètement repensés, détaille Isabelle Von Bueltzingsloewen, présidente de l’Université Lyon 2. Au cœur de ce grand projet, La Ruche, très attendue par notre communauté, est en train de sortir de terre. » Selon la présidente, cet espace répondra aux nouvelles manières d’apprendre, de se former, d’enseigner et de vivre à l’université. Il sera à la fois un lieu de travail, de loisirs, de création et de convivialité, ouvert aux étudiants, au personnel, aux partenaires et au grand public.

L’autre grand aménagement concerne les espaces publics du campus. Au total, près de 21 600 m² sont en cours de requalification par la Métropole afin d’améliorer le cadre de vie. Ce projet inclut des réaménagements paysagers, l’ajout de mobilier urbain, un renforcement de la biodiversité grâce à de nouvelles plantations, ainsi qu’une amélioration des mobilités actives pour faciliter les déplacements au sein du campus.

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Le projet en chiffres :

21 600 m2 d’espaces publics requalifiés

14 700 m2 de surfaces désimperméabilisées

690 logements étudiants créés

11,4 millions d’euros investis par les partenaires dans les espaces publics

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Logement étudiant : une priorité dans la métropole

Ces dernières années, la crise du logement touche toute l’agglomération lyonnaise, en particulier les étudiants.

Avec des loyers en constante hausse et une offre insuffisante, les difficultés pour se loger sont nombreuses pour les étudiants, qui sont près de 190 000 dans l’ensemble de l’agglomération. Parmi eux, plus de 37 000 bénéficient d’une bourse du Crous, attribuée selon des critères sociaux.

Pour Emma, étudiante en sociologie, la recherche d’un logement a été longue. Originaire d’une petite commune en Saône-et-Loire, elle souhaitait habiter dans le centre-ville de Lyon afin de profiter pleinement de la vie étudiante. Mais après de nombreux retours négatifs et la rentrée approchant, elle a décidé d’étendre ses recherches jusqu’à Vénissieux. « Je voulais rester près d’une station de métro, pour pouvoir me déplacer rapidement. J’ai découvert le quartier de Parilly et ça m’a bien plu. J’ai trouvé dans le coin et en plus, c’est seulement à une quinzaine de minutes de la fac en transports », explique la jeune fille de 20 ans.

Loger à Vénissieux : une alternative intéressante

Du côté de Manon, elle aussi résidente à Vénissieux et étudiante au campus de Bron, le choix a surtout été économique. « Au début, je regardais les résidences étudiantes dans Lyon, mais elles n’étaient pas top… Puis toutes les colocs proposées partaient à une vitesse folle », se souvient-elle.

Elle décide alors de regarder du côté de Bron et Vénissieux : « Je ne voulais pas trop m’éloigner du campus pour éviter des trajets trop longs, et je suis tombée sur un appart en plein centre de Vénissieux pour un peu plus de 500 euros avec mon aide au logement et ma bourse du Crous, c’est intéressant financièrement. Et puis j’ai un bus qui m’emmène directement à la fac », ajoute-t-elle.

Pour répondre à ces besoins croissants en matière de logement, neuf nouveaux bâtiments sont actuellement en construction sur le campus de Porte des Alpes. Ils devraient être livrés à la rentrée 2025. Au total, 690 appartements allant du T1 au T9 sont en cours de construction, offrant 772 places d’hébergement. « Ce projet marque une étape majeure dans l’amélioration des conditions de vie des étudiants de la métropole, estime Christian Chazal, directeur général du Crous. Nous souhaitons offrir aux futurs résidents des logements confortables et spacieux, proches de leur lieu d’étude. Leur environnement direct sera enrichi par de nouveaux espaces communs et des services favorisant leur épanouissement académique et personnel. » Une partie des logements sera gérée par le Crous de Lyon, une autre sera exploitée par Sergic en tant que logements sociaux étudiants, tandis que le reste deviendra une résidence avec des appartements étudiants à prix libre, gérés par le groupe Kley.

De plus, la Métropole a décidé d’attribuer trois millions d’euros supplémentaires pour la construction de logements sociaux étudiants. Cette somme s’ajoute aux six millions d’euros déjà investis dans le cadre du Contrat de Plan État-Région (CPER) 2021-2027. Ce programme prévoit la création de 4 850 places supplémentaires d’ici 2029.

En parallèle, la préfecture et la Métropole ont lancé en 2021 une expérimentation visant à encadrer le prix des loyers. Ce dispositif a pour objectif de lutter contre les loyers excessifs et de limiter les augmentations abusives. Selon le bilan de la préfecture, depuis sa mise en place, près de 200 000 euros ont été restitués aux locataires ayant payé un loyer supérieur aux plafonds autorisés.

Université Lyon 2 : des formations variées

L’établissement d’enseignement supérieur Lumière Lyon 2 est réparti sur plusieurs sites. Ses deux campus principaux sont les Berges du Rhône et Porte des Alpes, tandis que trois autres espaces viennent compléter l’université : Rachais, Écully et Le Vinatier. La faculté propose à ses étudiants treize unités de formation, réparties en quatre grands domaines : arts, lettres, langues ; droit, économie, gestion ; sciences humaines et sociales ; sciences, technologie et santé.

L’établissement encourage également la mobilité de ses étudiants grâce à des échanges d’études ou des stages à travers le monde. De nombreux doubles diplômes sont également proposés en collaboration avec des établissements étrangers. Près de 370 établissements dans 60 pays sont partenaires pour les échanges avec les étudiants de Lyon 2, et les étudiants étrangers représentent 18 % des effectifs de l’université lyonnaise.

Écomobilité : un campus de mieux en mieux desservi

L’accessibilité du campus de Bron est en constante amélioration. D’ici cinq ans, il sera directement relié à la gare de Vénissieux par le tramway T8.

Pour faciliter les déplacements des étudiants du campus de Porte des Alpes, la Métropole de Lyon a présenté de nouveaux dispositifs visant à rendre les trajets « plus rapides, sécurisés et attractifs en transport en commun et à vélo ». Ces initiatives s’inscrivent dans un projet ambitieux d’extension des infrastructures de transport afin de répondre aux besoins croissants d’un public étudiant de plus en plus nombreux.

© Photo Emmanuel FOUDROT

Dès 2026, la voie lyonnaise n°8, qui reliera La Tour-de-Salvagny à Saint-Priest, sera terminée. Longue de 28 km, cet axe réservé aux vélos permettra notamment de relier les campus des Quais du Rhône à celui de Bron en moins de 40 minutes.

La Métropole prévoit également de renforcer les lignes de transports en commun. D’ici cinq ans, le nouveau tramway T8 devrait relier la gare de Vénissieux à Vaulx-en-Velin/La-Soie, en passant par l’arrêt Parilly-Université-Hippodrome. Ce projet vise à désengorger certaines lignes existantes tout en offrant une alternative plus rapide et efficace aux déplacements en voiture.

De plus, le Bus à haut niveau de service (BHNS), qui part de la gare Part-Dieu à Lyon et a pour terminus Sept-Chemins à Bron, devrait être prolongé d’ici 2029. Le tracé prévoit un passage près du campus de Portes des Alpes, avec une fin de ligne prévue du côté de l’arrêt Parilly, à Vénissieux.

900 places de stationnement aux alentours

Plusieurs moyens de transport permettent déjà de se rendre au campus de Bron depuis Vénissieux, notamment la ligne de bus 93, qui part de l’arrêt Hôpital-Feyzin-Vénissieux en direction de Porte-des-Alpes/Parc technologique. Elle traverse le centre-ville de Vénissieux et dépose les voyageurs devant l’entrée du campus, offrant une solution pratique pour les étudiants résidant dans les quartiers voisins. D’autres solutions existent, comme le tram T4, qui croise le tram T2 à l’arrêt Jet-d’Eau, ou encore le métro D, dont le terminus est à la gare de Vénissieux, et qui rejoint également le T2 au niveau de l’arrêt Grange-Blanche.

Des espaces pour les véhicules motorisés sont également prévus dans le réaménagement du campus. Alors que trois parkings seront supprimés et remplacés par des logements étudiants, des espaces de stationnement resteront disponibles au sein même de l’université. Le parking de l’hippodrome, situé à quelques minutes, restera accessible. Un nouvel espace de stationnement de 86 places est actuellement en construction à l’entrée du campus, avec un contrôle d’accès. Au total, près de 900 places de stationnement publiques seront situées à moins de 400 mètres de l’établissement, répondant ainsi aux besoins des étudiants et du personnel.

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