Un premier appel à candidatures, lancé en février 2024, était resté infructueux. La municipalité l’avait relancé huit mois plus tard, non sans avoir consenti à une baisse de loyer et des facilités de paiement. Si l’appel a pu susciter quelques marques d’intérêt, le 30 novembre au soir, à la clôture, un seul porteur de projet avait présenté un dossier conforme au cahier des charges.
Pour autoriser la rétrocession du droit au bail, la Ville excluait les agences immobilières, les banques et assurances, les coiffeurs, les enseignes de restauration rapide, les bars, les salons de thé et les commerces de bouche (épicerie, boucherie-charcuterie, traiteur et primeur). C’est finalement une boutique de réparation de téléphones mobiles qui devrait occuper le local du 13, rue Gambetta, au courant du premier semestre 2025. Soit environ trois ans après la fermeture de Cœurs en fête, la boutique d’articles et accessoires de mariage, ouverte de 2006 à 2022. Le dossier est en cours d’étude. La candidature doit encore être validée en commission, puis être approuvée par le conseil municipal en février prochain.
Un loyer abaissé de 1 500 euros
« Ce jeune autoentrepreneur se positionne sur de la réparation, du reconditionnement, de l’achat et de la revente, précise Nicolas Porret, adjoint au commerce (EELV). Nous l’avons trouvé réactif. Il sera capable de faire évoluer son offre et de proposer des services annexes. L’objectif était de trouver un porteur de projet qualitatif. La Chambre des métiers et de l’artisanat nous avait orientés vers ce type d’activités que pratiquent aujourd’hui la Fnac ou Black Market et qui sont très ancrées dans les habitudes de consommation. »
Attentif à la solidité financière du commerçant et à la viabilité de son plan d’affaires, le bailleur a tout de même revu ses conditions financières à la baisse. Le montant de loyer annuel pour la boutique, qui comprend une surface de vente de 25 m2 et une annexe de 27 m2 était fixé initialement à 8 500 euros hors taxes. Il a été abaissé à 7 000 euros. Les charges locatives restent à 300 euros par an. Pour faciliter la cession du droit au bail (13 000 euros HT), un échelonnement de paiements est envisagé.
La préemption pour éviter l’installation d’un nouveau coiffeur
La Ville voulait à tout prix éviter l’installation d’un seizième salon de coiffure au centre-ville. C’est ce qui serait arrivé si elle n’avait pas préempté le 13, rue Gambetta. Le 22 novembre 2022, elle recevait une déclaration de cession du bail commercial au profit d’une activité de coiffure. L’arrêté du 17 janvier 2023 lui a permis d’exercer son droit de préemption, dans l’espoir de rééquilibrer l’offre commerciale dans cette zone de chalandise de 10 000 habitants. Ce levier, la municipalité peut l’actionner depuis le 2 février 2016, date à laquelle elle a instauré un périmètre de sauvegarde du commerce et de l’artisanat de proximité au centre-ville.
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