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Les lycéens prennent la confiance

Des ateliers d’éloquence ont été organisés pour les élèves du lycée Jacques-Brel pour renforcer leur aisance à l’oral.

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C’est le résultat de plusieurs mois de travail. Le mercredi 18 décembre, à la salle Érik-Satie, une quinzaine d’élèves du lycée Jacques-Brel ont surmonté leurs appréhensions pour se produire sur scène. Avec la compagnie Traction Avant, ils ont travaillé autour de l’éloquence et de l’aisance orale. Deux classes étaient concernées : les élèves de première du cours Humanité, Littérature et Philosophie et ceux de terminale CAP Accompagnant éducatif petite enfance.

Un projet en deux temps mené avec l’aide de Slimane Bounia, directeur artistique de Traction Avant, et de Vincent Villemagne, comédien et metteur en scène. Des portraits vidéo de chaque élève ont d’abord été réalisés en cours, dans lesquels ils évoquent ce qui les anime, ce qu’ils aiment, et à l’inverse ce qui les contrarie, ce qu’ils ne supportent pas au quotidien. « L’autoportrait est un exercice compliqué, assure Camille Bornon, enseignante. Surtout à l’adolescence, où il est question d’avenir et de transition. Ils apprennent à mettre des mots dessus. »

Tous les témoignages ont ensuite été mélangés pour qu’aucune distinction entre les classes ne soit faite. « Nous avons réalisé quatre petits films qui sont projetés sur scène », détaille Slimane Bounia.

Avec ces vidéos, un texte a été préparé par les élèves avec l’aide de Vincent Villemagne, qu’ils ont ensuite présenté à l’oral devant le public. « Ce travail leur permet de travailler la prise de parole et l’estime de soi, décrit Habiba Tebbakh, enseignante. Cette expérience les prépare à l’aisance orale pour qu’ils deviennent les citoyens de demain. »

De nombreuses thématiques ont été abordées, telles que la place de l’art ou de l’Homme dans la société, l’homophobie, le droit des femmes ou encore le racisme. D’autres élèves ont évoqué les angoisses liées à la pression scolaire ou encore l’augmentation des violences dans le monde. « Nous avons voulu parler du génocide au Congo car on n’en parle pas assez en France », expliquent Ana et Marie, toutes deux âgées de 17 ans. Céline, en classe de première, a choisi d’aborder la question de la pollution et de la vie animale : « C’est une thématique qui me tient à cœur », affirme-t-elle. Cette expérience lui a permis de « développer son esprit critique ». « Maintenant, je suis motivée pour parler de sujets qui me tiennent à cœur auprès d’un public inconnu et le convaincre de mon point de vue. »

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