Lancé en 2021, le dispositif des Bataillons de la prévention a pour objectif de favoriser la tranquillité et le bien-être dans les quartiers « les plus exposés à la délinquance juvénile », en réengageant les jeunes « les plus éloignés des institutions », tout en renforçant le lien éducatif et en facilitant l’insertion professionnelle et citoyenne.
Les quartiers des Minguettes et des Clochettes bénéficient de ce programme, qui a touché en 2023 près de 250 jeunes, âgés de 12 à 21 ans, accompagnés par une douzaine d’éducateurs. Ces derniers, présents dans différents espaces, notamment devant les collèges, les centres sociaux ou les espaces de socialisation, sont là pour conseiller les jeunes dans de nombreux domaines, que ce soit pour des démarches professionnelles, administratives ou pour les mettre en relation avec différentes structures.
Cette initiative, financée par l’État avec le soutien des communes concernées, a été signée par la préfecture, les maires de Vénissieux et de Saint-Fons, ainsi que la Métropole de Lyon et l’association Sauvegarde 69. Initialement prévue pour une durée de trois ans, l’expérimentation a été prolongée jusqu’au 30 juin 2025 dans le Rhône.
Alors que cette échéance approche à grands pas, la préfecture du Rhône n’évoque pas de prolongement du dispositif et rappelle que « le financement des postes d’éducateurs spécialisés relève de la compétence des départements et des métropoles ». La préfecture précise que les financements publics alloués depuis le lancement des Bataillons le sont dans le cadre d’une expérimentation, et non d’un engagement pérenne. Mais de son côté, la Métropole de Lyon se défend de toute responsabilité, affirmant que le dispositif des Bataillons de la prévention est une initiative de l’État, et qu’il est géré par la mairie de Vénissieux. À l’heure qu’il est, personne ne semble donc vouloir s’engager sur une prolongation du financement. Au risque de voir disparaître un dispositif qui a fait ses preuves ?
Au sein de l’Unité éducative en milieu ouvert de Vénissieux, éducateurs, psychologues ou encore assistants sociaux assurent le suivi des mineurs en danger ou...