Chaque année, le club de taekwondo vénissian compte entre 200 et 220 licenciés. Qu’en est-il pour la saison 2024-2025 ?
– À ce jour, avant les éventuelles nouvelles adhésions de janvier, nous comptons 217 membres, un chiffre identique à celui de l’année dernière, ce qui montre une certaine stabilité. Mais cette saison marque un tournant : pour la première fois, les licenciées sont plus nombreuses, avec 113 filles, soit 52 % de notre effectif.
Au niveau de l’encadrement, je peux m’appuyer sur trois assistants – Rachid, Ahmed et Hani- qui peuvent me seconder et animer des séances d’entraînements. Avec les créneaux dont je dispose aux gymnases du Charréard et des Minguettes, nous pourrions accueillir jusqu’à 250 pratiquants, mais pas davantage.
Peut-on dire que le taekwondo reste une discipline confidentielle et peu médiatisée ?
– C’est vrai, tout comme d’autres sports de combat comme le judo ou le karaté. Ces disciplines font parfois la Une à l’occasion des Mondiaux ou des Jeux olympiques, mais en dehors de ces événements, elles sont très peu médiatisées.
Est-ce la popularité croissante du MMA qui nuit à ces sports martiaux traditionnels ?
– En partie, oui. Mais il faut savoir que le MMA en compétition est réservé aux adultes, les plus jeunes se limitent à des entraînements. Et beaucoup réalisent rapidement les exigences physiques de cette discipline, ce qui les pousse souvent à abandonner.
Avez-vous observé cette concurrence du MMA dans votre club ?
– Pas vraiment. Nos adhérents sont très jeunes et souhaitent avant tout progresser en taekwondo. Chaque saison, environ 5 % d’entre eux – soit une dizaine – ne se réinscrivent pas, mais ils préfèrent généralement se tourner vers d’autres sports comme le football.
Votre club semble davantage orienté vers une pratique loisir…
– Pas uniquement. Nous préparons nos jeunes aux compétitions. Par exemple, lors de nos interclubs des 14 et 15 décembre, nous allons organiser des épreuves ludiques axées sur l’adresse, la technique et l’agilité, comme des parcours Ninja Warrior et des sauts de ballon. Cependant, nous prévoyons en juin prochain un interclubs à Vénissieux dédié exclusivement aux combats.
Ces interclubs sont-ils considérés comme des compétitions officielles ?
– Pas tout à fait. Ils ne comptent pas comme épreuves qualificatives pour les championnats départementaux, régionaux ou nationaux. Cela dit, notre objectif est d’intégrer les compétitions organisées par la ligue et la fédération française dès septembre prochain. Nous préparons déjà nos licenciés en ce sens.
Nous devons cependant composer avec une contrainte : le plastron électronique, obligatoire en compétition officielle. Nous n’avons pas les moyens d’en fournir un à chaque pratiquant (NDLR : 200 euros en moyenne auxquels s’ajoutent le casque électronique et les capteurs pour les pieds). Nous en avons acheté quelques-uns et louons parfois le matériel nécessaire. Heureusement, pour nos propres compétitions, son usage n’est pas requis. Mais quoi qu’il en soit, notre priorité reste claire : accompagner nos jeunes dans leur progression et leur épanouissement.
Interclubs de taekwondo
Samedi 14 décembre et dimanche 15 décembre
Gymnase Elsa-Triolet
Près de 320 inscriptions à ce jour
Clubs invités : Villeurbanne TKD, Rochetaillée TKD et Lyon 7 TKD