Ils sont gardiens d’immeuble, agents d’entretien, accompagnateurs d’élèves handicapés, animateurs périscolaire ou encore commis de cuisine de collectivité. En 2023, 180 personnes ont travaillé 36 637 heures grâce aux clauses d’insertion et sociales réservées par la Ville de Vénissieux. Pour mettre en lumière les dispositifs d’insertion professionnelle et ceux qui intègrent ou réintègrent durablement le milieu professionnel, la Ville et ses partenaires ont organisé une célébration à la salle Jeanne-Labourbe, mercredi 20 novembre.
« Nous avons investi 1,2 million d’euros sur ces clauses, a précisé en préambule Djilannie Benmabrouk, adjoint municipal au développement économique, aux relations avec les entreprises, à l’emploi, à la formation et à l’insertion. C’est un montant élevé. Aujourd’hui, beaucoup sont des salariés de la Ville. À tort, beaucoup d’images négatives entourent le mot ‘insertion’. Nous devons valoriser les parcours de ceux qui retournent vers le droit commun. »
Le maire, Michèle Picard, a souligné l’importance des Structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) dans une ville comme Vénissieux : « Les villes populaires sont confrontées à un chômage élevé et presque structurel, atteignant 22 % à Vénissieux. Parmi les 8 000 demandeurs d’emploi, 40 % sont issus des Quartiers prioritaires (QPV) et 17 % ont moins de 26 ans. C’est un message fort que nous adressons à ceux qui éprouvent des difficultés à trouver un travail : l’insertion fonctionne et vous en êtes la preuve. »
« Ça me motive »
Sur l’estrade, Zaia, accompagnée par le Groupe Estime, association intermédiaire active dans le Sud-Est lyonnais, est revenue sur son expérience en tant qu’agent d’entretien à l’école du Centre : « Nettoyer, ça me fait bouger, ça me motive. J’ai refait une formation récemment pour améliorer mes compétences. À l’époque, j’avais eu des problèmes de santé. Une assistante sociale m’a aidée à me remettre au travail. »
Même enthousiasme chez Samia, qui a remis le pied à l’étrier avec l’Entreprise École, autre structure d’insertion labellisée : « Je fais du piquetage et ça me convient. J’aime bien travailler dehors et croiser des gens. Quand Pôle emploi m’avait envoyée là-bas, j’avais surtout peur de ne pas être prise. »
Outre le Groupe Estime et l’Entreprise École, deux autres associations servent de tremplin aux personnes éloignées de l’emploi et aux chômeurs longue durée, en lien avec la Ville : Aiden, Entrepreneur & Solidaire et Aije Hommes et Environnement.
« Les associations intermédiaires les aident à trouver un emploi durable, a résumé Adeline Bernolle (directrice adjointe du Groupe Estime). Nous les incitons à ne pas trop rester chez nous. À la base, nous venons chercher des habitants des quartiers qui ne sont fichés nulle part, des gens qui ne cherchent pas de travail, qui pensent que tout est fait pour les autres ou qui préfèrent se reposer un peu. »