Deux thèmes majeurs devraient ressortir de ces 11e Rencontres internationalistes de Vénissieux : la question de la paix et celle de la résistance à l’extrême droite. « Les peuples ont besoin d’un puissant mouvement de refus de la guerre, d’exigence de paix et donc de justice, de co-développement et de droits, expliquent les organisateurs. D’autant plus que l’extrême droite progresse partout en occident pour diviser les peuples, en surfant sur les peurs. »
Le coup d’envoi de ces rencontres sera donné le vendredi 15 novembre à 18 heures par un temps de solidarité avec les peuples palestinien et libanais. À noter, entre autres invités, la présence de Salah Hamouri, avocat franco-palestinien détenu pendant plusieurs années dans les geôles israéliennes, et de Raad Jihad, représentant du parti communiste libanais. La rencontre sera suivie d’un couscous de la solidarité au bénéfice de l’association Jénine-Vénissieux.
Le lendemain, la matinée sera consacrée au sud global, au développement et aux coopérations face au dollar. Avec, là encore, deux témoins de premier plan : le Chilien Daniel Jadue (en visio), maire de Recoleta, candidat remarqué à la primaire de la gauche pour l’élection présidentielle, et Ricardo Sune, du Mouvement des sans-terre (MST) au Brésil, par ailleurs membre de l’Assemblée internationale des peuples. Des représentants des ambassades du Vietnam et de Cuba seront également présents.
« On ne peut pas faire les jours heureux en France dans un monde malheureux »
Après un accueil officiel des délégations à l’heure du déjeuner par Michèle Picard, maire de Vénissieux, le débat portera dans l’après-midi sur l’immigration, le monde et la France face à l’extrême droite. « On attend de cette rencontre la possibilité d’aborder le sujet de l’immigration de façon progressiste, précisent les militants communistes de Vénissieux. La bataille contre l’extrême droite doit partir des questions concrètes posées aux milieux populaires pour le droit au travail, au logement, à la santé. Il faut mener à la fois la bataille pour les droits de tous ici, comme pour les droits de tous dans les pays d’origine. On ne peut pas faire les jours heureux en France dans un monde malheureux. » Lors de ce débat, des représentants de partis communistes et progressistes de Tunisie, d’Algérie, du Soudan, du Maroc, du Congo, côtoieront des témoins locaux comme Amar Chebel, président d’une association algérienne à Vénissieux, l’écrivaine Horria Saïhi, ou Gérard Ré, responsable CGT de l’action pour les travailleurs sans-papiers.
Enfin, à partir de 18 heures, les congressistes se pencheront sur l’urgence de l’action pour la paix, « pour faire cesser les livraisons d’armes françaises en Israël, en Ukraine, en Afrique ».
Au total, une cinquantaine d’intervenants sont attendus, quelques-uns en visioconférence, mais la plupart seront bien présents salle Joliot-Curie. « Cela représente un certain budget, que la section locale du PCF finance entièrement, indique Pierre-Alain Millet, l’une des chevilles ouvrières de ces Rencontres. Heureusement, la solidarité joue beaucoup, les hébergements sont pour la plupart militants. On essaie de réduire les coûts car c’est une grosse organisation. Nous sommes la seule section communiste en France à organiser un événement de cette nature et de cette ampleur. »
Accès libre, salle Joliot-Curie, 68, Bd Irène-Joliot-Curie.
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