Cet espace dédié au sport et aux loisirs en plein air s’étend sur 5 000 m2
Un îlot sportif de 5 000 m2 vient d’émerger au pied des immeubles de la résidence Ambroise-Croizat. Entre les trois terrains de basket, de volley et de foot, la table de tennis de table, les jeux de dames, l’espace gym, le coin entraînement de rue et l’aire de jeux pour enfants, il y en a pour tous les goûts et tous les âges.
Dès la sortie d’école, en fin de matinée, les petits ont pris d’assaut les toboggans pendant que les mamans font causette. Un peu plus loin, quelques jeunes taquinaient la balle orange sur le terrain de 3×3 équipé d’un panneau de basket en plexi. Il ne manquait que les locataires de la récente résidence séniors au coin gym pour former un tableau intergénérationnel.
Cet aménagement hors normes est porté par le bailleur social Lyon Métropole Habitat (LMH) via son programme Spot. Ouvert à tous et pas seulement aux habitants du quartier, il doit favoriser la cohésion sociale et la mixité. « On n’est pas sur un équipement classique type city stade, qui attire principalement des jeunes garçons », développe Vincent Cristia, directeur général de LMH, lors de l’inauguration, jeudi 14 novembre. Fruit d’une concertation avec les locataires, la configuration des lieux répond aux besoins des habitants. LMH a recueilli 331 avis en quelques jours. Soit 92 % de répondants.
Ce nouveau cœur de résidence, flambant neuf et coloré, contraste avec la monotonie des bâtiments alentour, construits en 1963. Ce nouveau décor pourrait insuffler une nouvelle dynamique à cet espace arboré malheureusement entouré de points de deal.
Un programme à développer avec les clubs et les associations
« Il manquait un vrai centre, ici. Avant, il n’y avait que deux tables de ping pong en pierre sur lesquelles les balles ne rebondissaient plus, rappellent Abderemane (25 ans) et Sengsana (29 ans). Les jeux pour enfants étaient vieux et ont été abîmés plusieurs fois. » Les deux copains, au quartier depuis toujours ou presque, ont eu le plaisir d’apporter leur contribution au projet, et de de le mettre en valeur au travers d’un métrage que réalise Traction Avant Compagnie. « Les gens ne bougent pas assez, constatent-ils. Maintenant, il n’y a plus d’excuse ! »
Cet espace dédié au sport et aux loisirs en plein air s'étend sur 5 000 m2
Tout en surveillant ses enfants qui se dépensent pendant la pause méridienne, Hayette partage son enthousiasme : « Les jeunes viennent faire du sport et les enfants jouent pendant au moins une heure après l’école. Pour l’instant, on n’est pas gênés par le bruit. On verra ce que ça donne cet été. Il y a quinze jours, des gens sont venus faire un barbecue en fin d’après-midi… »
Utilisé dans un premier temps de manière informelle, l’îlot sportif servira aussi à diverses structures. Dès mercredi 20 novembre, quatre volontaires d’Unis-Cité accueilleront les enfants pour lancer des activités sportives et des jeux de plein air durant l’après-midi. « Un programme est développé avec les clubs et les associations locales, annonce Rémi Bullion, responsable du développement social chez LMH. L’îlot accueillera aussi des manifestations sur le thème de la santé et de l’alimentation, mais aussi du cécifoot, du basket fauteuil ou encore des job dating. »
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Îlot sportif Spot Ambroise-Croizat : 75, boulevard Ambroise-Croizat. Accès libre. Arrêt de tram T4 « Croizat – Paul-Bert » ou métro D « Gare de Vénissieux ».
Un projet chiffré à 708 000 euros
La Métropole de Lyon souhaite financer une dizaine « d’îlots sportifs inclusifs » dans l’agglomération avant la fin de mandat en 2026. Et promet 1,7 millions d’euros de subvention pour leur réalisation. Celui d’Ambroise-Croizat est la deuxième du genre après celui du quartier Haute-Roche à Pierre-Bénite, inauguré en 2022. La collectivité territoriale n’a pas lésiné sur les moyens : 300 000 euros ont été versés à LMH, soit la subvention maximale pour ce type de projets. Le bailleur a pu financer les 408 000 euros restants grâce à son Fonds de dotation qu’alimentent neuf entreprises privés. « On n’aurait pas été capable de se payer un tel projet, admet Vincent Cristia. Ce n’est pas notre rôle. Notre cœur de métier, c’est le logement, pour lequel on a beaucoup à faire. »
