C’est une première pour Bioforce. L’institut, spécialiste des formations et de l’accompagnement des professionnels de l’aide humanitaire, lance la première édition du Campus de la solidarité, du 19 au 22 novembre dans les locaux de l’Afpa à Vénissieux. Ces rencontres gratuites s’adressent à tous les acteurs de la solidarité locale, internationale et de l’urgence sociale, dont les associations, les bénévoles et les personnes engagées dans le secteur de la solidarité à travers toute la métropole.
« L’objectif est de renforcer leurs compétences et d’améliorer les pratiques, explique Dorothée Lintner, directrice de Bioforce. Aider, ça s’apprend : c’est un métier qui peut être exigeant. Il faut savoir se remettre en question, prendre du recul ; ce temps de pause est utile et inspirant dans la solidarité. »
Ce campus éphémère propose plusieurs formations, animées par des professionnels régulièrement présents sur le terrain. Les participants pourront approfondir leurs connaissances sur la création de projets solidaires, la mobilisation et l’accompagnement des équipes de bénévoles, ainsi que la prévention et la réduction des risques psychosociaux au sein des associations.
Crises internationales et impact local
À l’occasion de ce Campus de la solidarité, d’autres activités sont prévues pour renforcer les liens entre les participants. Une fois les formations terminées, des moments plus informels seront proposés. « Nous serons tous mélangés, nous aurons l’occasion de nous rencontrer, d’échanger et de repartir encore plus convaincus et engagés », prévoit Dorothée Lintner.
Différentes thématiques seront abordées, telles que les crises internationales et leurs impacts localement. « Ces acteurs de l’urgence sociale font face à des contextes d’intervention de plus en plus complexes, avec des situations interconnectées entre le niveau local et international, détaille la directrice. Le Campus de la solidarité nous permettra de réfléchir à la manière dont ces acteurs doivent intégrer ces enjeux et se préparer au mieux pour y répondre ».
Avec cet événement, Bioforce souhaite confirmer son rôle de leader dans le domaine de la formation humanitaire. Reconnu par la communauté internationale, l’Institut accueille chaque année près de 3 000 étudiants dans ses deux centres de formation, à Vénissieux et à Dakar, au Sénégal.
Alors qu’un nouveau bureau devait ouvrir prochainement en Jordanie, Bioforce a décidé de suspendre ce projet pour adopter une nouvelle approche. Depuis la rentrée 2024, un nouveau diplôme en lien avec l’École libanaise de formation sociale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth a été créé. « Ce travail partenarial est plus solide et mieux adapté au contexte actuel », affirme la directrice. Intitulé Crises humanitaires, solidarités et coopération internationale, ce diplôme vise à « renforcer l’expertise humanitaire au Moyen-Orient et permettre aux acteurs locaux d’apprendre à mieux gérer les crises qui frappent régulièrement la région. »
Campus de la solidarité, du 19 au 22 novembre, dans les locaux de l’Afpa, 35 boulevard de Jodino à Vénissieux. Pour avoir plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’événement.
Près de quarante ans de présence aux Minguettes
Créée en 1983, Bioforce s’est installé aux Minguettes en 1986. Depuis, ce centre de formation fait partie intégrante du paysage vénissian, notamment grâce à son bâtiment orange emblématique situé avenue du 8 mai 1945, que l’Institut occupe depuis 2006.« Nous menons des actions à l’international, mais il est aussi essentiel d’apporter de l’aide ici, explique Dorothée Lintner, directrice de Bioforce. Il faut prendre en compte notre ancrage local. » Bioforce s’implique dans le territoire en collaborant avec les acteurs locaux et en favorisant l’inclusion de ses étudiants dans le quartier. « Nous sommes en contact avec l’Institut médico-éducatif Jean-Jacques Rousseau et nous allons régulièrement à leur restaurant La Fourchette à Rousseau. Nos étudiants se rendent également aux Portes du Sud pour déjeuner. Nous avons aussi une convention avec l’Afpa, qui nous permet de réaliser différentes activités dans leurs locaux et d’utiliser leur plateau technique. »
Certains étudiants de Bioforce résident à La Darnaise, grâce à un partenariat avec un bailleur social, et ils participent activement à la vie locale en lien avec des associations du territoire. « Nous faisons partie de cet écosystème, mais il est important que le décloisonnement du quartier continue, estime la directrice. Nous espérons pour l’avenir une vie de quartier plus dynamique afin de créer une véritable vie étudiante et apprenante. »
Dans le cadre du Festival des solidarités internationales
Le Campus de la solidarité est organisé dans le cadre du Festival des solidarités internationales. Depuis plus de 20 ans, ce rendez-vous promeut et célèbre la solidarité pour encourager les citoyens à « agir pour un monde juste, solidaire et durable ». Dans de nombreuses communes de la métropole, du 15 novembre au 1er décembre, des activités sont proposées aux habitants.
À Vénissieux, en plus du Campus de la solidarité organisé par Bioforce, le cinéma Gérard-Philipe propose un ciné-débat, le 14 novembre à 19h30, avec la projection du film Les fantômes, en présence de la réalisatrice et actrice Hala Rajab. À Lyon, de nombreux événements sont également prévus. Le lancement du festival aura lieu le 16 novembre à l’hôtel de ville, avec la participation de près de 45 associations.
Pour plus d’informations sur les activités organisées, rendez-vous sur le site de l’événement.
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