Beaucoup de monde… et beaucoup de bruit, lors de l’assemblée générale du conseil de quartier Jean-Moulin, ce jeudi 7 novembre. Non pas que les esprits se soient échauffés, les débats étaient respectueux. C’est la configuration des lieux qui posait problème. Organiser quatre tables rondes dans une seule et même salle peut rapidement tourner à la cacophonie. Il fallait bien tendre l’oreille pour capter les discussions qui se sont succédé sur les trois thèmes imposés : l’espace public, la sécurité et l’avenir de la jeunesse.
Sans surprise, tant c’est une problématique ancienne dans le quartier, la question de la propreté a été l’une des plus débattues. En particulier les dépôts à l’arrière du centre commercial. Lanouar Sghaier, adjoint au cadre de vie, a donné une information importante : « Début octobre, nous avons envoyé un recommandé aux commerçants en leur rappelant l’obligation de s’équiper chacun d’une poubelle. Nous avons également déplacé le lieu de collecte vers l’avant, à proximité de l’arrêt de bus. Les commerçants savent que s’ils ne respectent pas les règles ils seront verbalisés. Cette nouvelle organisation porte ses fruits, nous avons constaté une nette amélioration. »
Un groupe de mamans résidentes du U du Couloud se plaignait également de l’absence de jeux pour enfants. « Les bâtiments ont été rénovés, mais on n’a jamais retrouvé les jeux qu’on avait avant », se désolait l’une d’elles. Là aussi, c’est une vieille revendication qui devrait connaître une issue favorable. Le premier adjoint au maire, Nacer Khamla, a indiqué que des travaux doivent prochainement être engagés sur les espaces extérieurs. Le bailleur Sacoviv organise du reste une réunion à ce sujet le 26 novembre.
« Le problème de fond, c’est la concentration de la misère »
En revanche, pas de solution rapide en vue concernant le trafic de drogue. En termes de sécurité, c’est un sujet majeur pour les habitants de la Pyramide. À l’image de cette mère de famille qui se désole de voir inscrits sur les murs du quartier les prix des différents stupéfiants. Sa voisine enchaîne : « On sait que c’est une question difficile à régler, plein d’autres quartiers et plein d’autres villes sont concernés, mais vivre dans ces conditions, c’est trop dur. Je connais beaucoup de bons parents qui se sentent impuissants, qui n’arrivent pas à empêcher leurs ados de tremper dans le trafic. »
Quand la police elle-même est impuissante, les habitants ne sont pas loin de perdre espoir. « Je pense qu’on ne s’en sortira pas tant qu’on ne cassera pas les ghettos, estime une autre maman. Le problème de fond, c’est ça, la concentration de la misère et des difficultés dans les mêmes endroits. »
Le dernier thème de la soirée, l’avenir de la jeunesse, est déjà largement abordé au travers de ce débat sur les points de deal. « Y’a pourtant plein de choses positives qui sont proposées aux jeunes dans le quartier en matière de sport, de culture, d’animation, observe une dame retraitée, d’un air décontenancé. Ceux qui veulent s’en sortir le peuvent potentiellement. Je ne comprends pas… »
Jean Mollaret
9 novembre 2024 à 7 h 55 min
Bonjour,
Pourquoi qu’il n’est pas noté les incivilités : dépôt de carrosserie, stationnement
sur les trottoirs, est….