Les participants furent peu nombreux, lors de l’assemblée générale du mercredi 23 octobre : une bonne vingtaine. Mais les échanges furent productifs, en particulier sur les thèmes des usages de l’espace public et de la sécurité. Si les habitants ont globalement estimé ne pas se sentir menacés, les récriminations ont porté sur des endroits bien identifiés. Comme la route de Corbas, où se cristallisent bien des soucis : stationnement sur les trottoirs ou sur les pistes cyclables, déchets au sol et vitesse excessive, pour ne citer que les comportements modérément problématiques. « Avec tous ces rodéos, les gens ne dorment pas de l’été, a dénoncé une dame. De minuit à 2 heures du matin, ils tournent à fond les ballons ! » Un homme proposa : « Il faudrait des caméras pour verbaliser ! » « 14 000 amendes sont données par an, rappela le maire, Michèle Picard. Le tout-répressif n’est pas la solution. Il faut aussi sensibiliser. Dans certains cas, les gens ne se rendent pas compte du tort qu’ils font. »
Vitesse, bruit et gaz hilarant
Près de l’école Louis-Pasteur et du collège Louis-Aragon, des tensions ont été relevées aux heures des entrées et des sorties. « Des parents stationnent n’importe comment, a fait remarquer un papa. Il y a des engueulades. Ce sont toujours les mêmes ! Il manque peut-être un dépose-minute. » Pour les écoliers, l’idée d’un pédibus a été lancée. « Cette solution pourrait enlever une dizaine de voitures, a affirmé Véronique Callut, adjointe municipale. Évidemment, ça peut être compliqué à organiser car ce sont bien souvent les mêmes parents qui se mobilisent. »
De gros excès de vitesse ont été relevés rue Parmentier. « De grosses cylindrées, a observé un riverain. C’est sûrement lié à la présence du point de deal. » Le trafic et la consommation de stupéfiants apporte son lot de désagréments. « Les collégiens passent forcément devant, a pesté un habitant. Ça fonctionne comme un aimant. » Rue Jean-Duclos, sur une petite placette proche des maisons auraient lieu « des rencontres discrètes qui ne durent jamais bien longtemps », selon une retraitée. C’est au parking « Aragon » que des rencontres plus prolongées et bruyantes se font. « Je dors avec des boules Quies, a témoigné un homme. Ils mettent leur sono à fond. Un matin, j’ai même retrouvé sept bouteilles de protoxyde d’azote. »
L’usage récréatif de ces bonbonnes a alimenté les débats lors de la partie « prévention et avenir de la jeunesse ». « Ils devraient savoir qu’il y a des effets dévastateurs avec le gaz hilarant », s’est exclamé un père de famille. « Il faudrait que les fabricants diminuent la taille des bouteilles », a suggéré un autre.