Ce matin-là, 22 octobre, c’est à la Darnaise que le rendez-vous est fixé. Les dix enquêteurs de terrain de l’institut Voix publique et leur responsable de groupe, Margaux Granet, ont convenu de se retrouver vers l’arrêt de tram. Rapide débrief de la veille : « Vous avez rempli 272 questionnaires, bravo, continuez comme ça. On est dans la bonne moyenne ». C’est parti pour deux séries d’entretiens en tête-à-tête au gré des rencontres dans le quartier. La première réalisée en fin de matinée, la suivante dans l’après-midi, avant de conclure par une séance de porte-à-porte en début de soirée.
Lancée le 25 septembre, la consultation citoyenne « Mieux vivre en tranquillité à Vénissieux » s’achèvera ce 2 novembre. Elle entend impliquer les Vénissians dans la recherche de solutions collectives. Si les objectifs sont tenus – et il semblerait que ce soit le cas – quelque 6000 questionnaires seront restitués à la commune de Vénissieux, commanditaire de l’enquête. Ils viendront s’ajouter aux centaines d’autres effectués volontairement par les internautes sur le site internet de la Ville. Sans oublier les informations remontées des assemblées générales de conseils de quartier, qui sont centrées sur les mêmes thématiques : l’espace public, la sécurité, la jeunesse.
« Les Vénissians apprécient de pouvoir s’exprimer »
Il faudra attendre la restitution programmée fin janvier pour connaître avec précision ce qui ressort de cette vaste enquête. Mais on peut déjà en tirer quelques enseignements. À commencer par la qualité de l’accueil réservé par les Vénissians aux enquêteurs. « Quand on travaille ‘en street’ c’est pas toujours facile, rappelle Margaux Granet. Or Vénissieux est un terrain vraiment agréable. Toute l’équipe vous le dira, quel que soit le quartier, l’accueil est bon. Les gens apprécient de pouvoir s’exprimer sur des questions qui les préoccupent. »
Sarah, seule enquêtrice de l’équipe à habiter Vénissieux, confirme : « Ils ont beaucoup de choses à dire. Même si en début d’entretien certains peuvent exprimer des doutes sur l’intérêt de la démarche, ils ne tardent pas à s’emparer de l’occasion qui leur est donnée. Je trouve que ce qui ressort le plus, ce sont les problèmes en lien avec le trafic de drogue, tout ce qui concerne les voitures aussi, stationnement, vitesse, circulation… Je citerai également les problèmes de propreté. En fait, ça dépend beaucoup des quartiers de résidence et de l’âge des interviewés. »
Pour Cyprien, qui réside à Lyon, il est très difficile de dégager des tendances lourdes : « On pourrait penser par exemple que le message de la prévention est plus porté par les jeunes, et celui de la répression par les anciens, mais en réalité, c’est beaucoup plus complexe. Pour l’instant, il n’y a que deux points qui me semblent faire l’unanimité : la nécessité de sanctionner les chauffards de la route, et en termes de propreté la proposition de mettre à disposition de bennes pour les encombrants. Pour le reste, je suis vraiment curieux de découvrir ce qui va ressortir de l’analyse finale en janvier. »
Dom
27 octobre 2024 à 6 h 59 min
Vivant dans le centre depuis plus de 20 ans je peux attester de la détérioration de la qualité de vie dans notre quartier. les parc est squatté par des sdf, la prostitution est visible une femme exerce derrière la mairie,2 voisins âgés ont été agressés et volés sur le marché. les trottoirs sont envahis de détritus et d’encombrants. Cette enquête permettra de décider d’actions fortes pour le mieux vivre à Vénissieux.