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Tramway T10 – Vénissieux, Saint-Fons, Lyon : tous soudés

La première ligne transversale du réseau de transports lyonnais est pour de bon sur les rails. Encore une grosse année de patience avant de pouvoir l’emprunter.

La première soudure de rail a été réalisée lundi 7 octobre à Lyon 7e (Photo Emmanuel Foudrot)

Ça y est, les travaux entrent dans leur phase la plus concrète. Les deux premiers rails sont en place. Reste un interstice à combler pour relier les deux segments entre eux. Dans un bruit strident, la section est préchauffée pendant 12 minutes. Le moule et le creuset sont en place. Munis de tisons, la préfète secrétaire générale, le maire de Lyon et le président de la Métropole, conviés ce lundi 7 octobre 2024 à cette symbolique première soudure de rails, enflamment prudemment la charge. La température monte à 2 000 °C. Le matériau, de couleur lave en fusion, s’écoule joliment dans le moule.

« Le soudage aluminothermique est une technique vieille de presque 100 ans, explique le chef de chantier aux invités et aux badauds regroupés derrière le périmètre de sécurité, à l’angle des avenues Tony-Garnier et Debourg. Les soudeurs meulent ensuite au dixième de millimètre. On utilise le même procédé sur les lignes à grande vitesse. Cela contribue aussi au confort du voyageur. »

Le tramway T10, qui circulera entre Vénissieux et Lyon 7e au premier semestre 2026, n’atteindra évidemment pas la vitesse de pointe d’un TGV. Sytral Mobilités compte plutôt garantir le confort des usagers de cette ligne structurante. Sur le T10, l’autorité organisatrice des transports en commun lyonnais compte en faire embarquer quotidiennement plus de 22 000 après quatre ans d’exploitation.

Une ligne transversale pour relier les villes entre elles

Le trajet entre le pôle d’échanges multimodal de Gare de Vénissieux et le terminus « Halle Tony-Garnier » à Gerland (Lyon 7e), long de 8 km, s’effectuera en 24 minutes, de 5 h du matin jusqu’à 00 h 30, avec un passage toutes les 10 minutes en heure de pointe. En regardant le paysage défiler, les voyageurs pourront reconnaître quelques lieux emblématiques : le Centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu, le port de Lyon, la Vallée de la Chimie, le Matmut Stadium, le Biodistrict de Gerland, la Cité scolaire internationale et, bien sûr, la Halle Tony Garnier.

La futur tracé s’étendra sur 8 km (Photo Emmanuel Foudrot)

Plus que le confort du voyage, c’est sans doute le côté pratique qui incitera les usagers à grimper à bord du T10. Après le T6 (Debourg – Hôpitaux Est-Pinel), dont l’extension jusqu’à La Doua est en cours, et le T9 (Vaulx-en-Velin La Soie – Charpennes – Charles-Hernu), prévu pour 2026, le T10 fait partie de ces nouvelles lignes transversales qui relieront les communes périphériques entre elles. C’est ce qui fait dire de façon métaphorique à Grégory Doucet, maire EELV de Lyon, juste avant d’enflammer son tison, que le T10 « est une soudure de plus entre nos communes. Nos territoires sont de mieux en mieux connectés. » Michèle Picard, son homologue de Vénissieux, ne dit pas autre chose : « Cette future ligne renforcera la qualité des déplacements. Elle facilitera les liaisons autour de Lyon. Pendant très longtemps, les transports de ces communes convergeaient vers le centre-ville. Aujourd’hui, il est important de les relier entre elles. » Des connexions clés se feront avec d’autres lignes majeures : métro D, tram T4 et bus C12 à Gare de Vénissieux, métro B à Stade de Gerland Le LOU et tram T1 à Halle Tony-Garnier.

Saint-Fons désenclavée

En préambule de la cérémonie, les maires concernés par le passage des nouvelles rames énumèrent les opportunités à venir pour leurs administrés. « Cet axe développera le sud de Gerland, anticipe Grégory Doucet. Et sera bénéfique pour le port Édouard-Herriot, un outil industriel majeur, trop méconnu, qui doit être davantage tourné vers la ville. »

Mi-août, cette trémie de 4 100 tonnes a pris place sous le boulevard périphérique Laurent-Bonnevay au niveau de Surville (Lyon 7e) et Lucien-Sampaix (Saint-Fons) (Photo Emmanuel Foudrot)

Pour Christian Duchêne, maire divers gauche de Saint-Fons, l’infrastructure vient gommer une anomalie : « Saint-Fons n’est desservi ni par le métro ni par le tram et ne compte aucune piste cyclable sécurisée. Demain, le tramway accompagnera la transformation urbaine de la commune, matérialisé par l’éco-quartier Carnot-Parmentier. Les travaux mettent les Saint-Foniards en souffrance mais on commence à me dire ‘vivement qu’on puisse se rendre facilement à Lyon et Vénissieux’. »

Vénissieux, déjà bien irriguée par des lignes fortes, possèdera un atout supplémentaire d’ici deux ans. Cinq des 14 stations que comptera le tracé seront situées dans le périmètre communal. République, Les Marronniers, Jean-Jaurès et Émile-Zola formeront un trait d’union entre l’Ouest et l’Est pour se connecter à Gare de Vénissieux.

Des trams pour développer les communes périphériques

« Le maillage du centre-ville sera plus fin, poursuit Michèle Picard. Le réseau de surface sera réorganisé avec une complémentarité entre le parc relais de l’hôpital des Portes du Sud et celui de la gare de Vénissieux. Les usagers pourront déposer leur véhicule aux Portes du Sud pour rejoindre la gare via une ligne de bus dédiée. » Plus largement, l’élue communiste se félicite de la desserte « du futur collège intercommunal Katia-Krafft » et de l’accompagnement « du développement économique des territoires périphériques, avec une meilleure offre de transports pour les zones d’activités de l’Arsenal, Carnot, République et des ERM. »

Les Marronniers vont faire partie des cinq stations aménagées à Vénissieux (Photo Fabrice Dufaud)

Le budget du principal projet du plan de mandat 2021-2026 s’élève à 295 millions d’euros. Sytral Mobilités n’est pas le seul financeur. L’État apporte son soutien à hauteur de 15,8 millions d’euros tandis que l’Agence de l’Eau contribue pour 3,3 millions d’euros.

« Fin 2020, on a fait le choix de ce tramway, rappelle Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon (EELV) et de Sytral Mobilités. Il fallait lancer plusieurs projets équilibrés et renoncer au métro E – le projet, porté par Gérard Collomb, devait relier Jean-Macé et Tassin-la-Demi-Lune, ndlr. On a besoin de lignes fortes dans nos quartiers. »

Ce qu’ils pensent du T10… et des travaux

Photo Emmanuel Foudrot

Nassim (restaurant Le Vieux Bourg) : « On a été pénalisés mais on n’est pas les seuls »

« Les travaux de dévoiement de réseaux nous ont bien embêtés. Juste devant, la rue Gaspard-Picard, qui est en sens unique, avait été barrée. Les gens qui avaient l’habitude de l’emprunter la contournaient et ne s’arrêtaient plus chez nous. On a été pénalisés mais on n’est pas les seuls. Une collègue nous a dit qu’elle avait subi une baisse de 20 % sur son chiffre d’affaires. Est-ce que le tramway nous sera bénéfique ? On ne peut pas le savoir. L’arrêt le plus proche est quand même assez loin. Revenez nous voir dans deux ans, on y verra plus clair. »

M. Boufares (rue Gabriel-Péri) : « Je pense à ce que le tram va nous apporter »

« Un tramway, ça manquait. Pour aller à la Gare de Vénissieux, à Gerland et même à Perrache. Une fois arrivé avenue Debourg, il y aura juste un changement à faire en prenant le T1. En ce moment, pour aller jusqu’à Place du Pont, je peux mettre jusqu’à 1h30. Les travaux ne me gênent pas trop. Je pense surtout à ce que le tram va nous apporter au quotidien. Quand vous voyez le monde qu’il y a à la sortie du collège Alain à 17 heures pour attendre le bus, c’est impressionnant. Pour une personne âgée, c’est compliqué de faire le trajet quand on est serré. »

Éric (Les Marronniers) : « Je ne vais plus jamais à Lyon »

« Je ne prends pas les transports en commun. Je ne vais plus jamais à Lyon. Pourtant, j’ai travaillé toute ma vie rue Grenette. Dès que je vois un panneau 30, je n’y vais plus. On ne peut plus circuler. Il n’y a plus de place à cause des vélos. À la radio, j’entends les gens dire qu’ils mettent 1h30 pour aller au boulot. Je ne sors plus des Marronniers que pour aller à la campagne. Mais je reconnais que les transports se développent bien. Le T10 sera surtout bénéfique à Saint-Fons. Ils n’avaient rien, les pauvres, à part le C12 ! Quant au chantier, il semble long mais il faut tout refaire : les égouts, l’eau, l’électricité et le gaz. Quand les travaux seront finis, s’ils sont bien faits, ce sera positif. On voit bien que les trams comme le T4 sont toujours pleins. »

Chiraz (conductrice de travaux du collège Katia-Krafft) : « Le secteur République était délaissé »

« Comme je ne suis pas véhiculée, je ne suis pas très affectée par les travaux du tram, contrairement à mes collègues qui sont obligés de venir en voiture. Je viens d’Oullins en transports en commun pour venir travailler. L’offre de transports reste correcte avec le 60, le 64 et le C12 mais il y a souvent des retards. La circulation a été dévoyée, des arrêts provisoires ont été aménagés. Le secteur République était délaissé mais le C10 va gommer tout cela. Maintenant, je pense aux élèves du collège qui feront leur rentrée en septembre 2025 : ils n’auront pas de tramway pour leur première année scolaire. »

Fayçal (Marseille) : « Votre réseau se développe bien »

« Ma famille habite dans le quartier Gabriel-Péri. Moi, je vis à Marseille et le contraste est impressionnant. Là-bas, on n’a que deux lignes de tramway. Ici, vous allez bientôt en avoir dix. Votre réseau se développe bien. En ce moment, c’est quand même un peu compliqué pour se déplacer. Pour aller au centre-ville de Vénissieux, ma famille privilégie la marche. Personnellement, pour rejoindre Gare de Vénissieux, soit j’y vais à pied, soit je prends le C12 ou le 93. Mais la fréquence n’est pas satisfaisante. Les travaux de voirie compliquent les choses. »

Djamel (Top Pièces Auto) : « Un impact évident sur notre chiffre d’affaires »

« Le chantier a commencé il y a plus d’un an et n’est pas près d’être fini. Il a un impact évident sur notre chiffre d’affaires. On n’a pas encore chiffré la perte. Avec nos voisins, on réfléchit à une démarche pour être indemnisés. Nos clients n’arrivent plus à circuler. Le plan de circulation a changé. Il y a moins de passage. Il suffit qu’un camion vienne pour que ça bloque tout le monde. Comme ils creusent des trous partout, cela engendre des nuisances sonores. On nous a consultés bien avant mais une fois que les travaux sont lancés, on ne sait plus à qui s’adresser. Un peu plus loin, le collège se construit. Il faut être patient. Quand tout sera terminé, ce sera bien. Le tramway va apporter de la fraîcheur et de la gaieté à ce quartier qui est déjà bien vivant. Il y aura une piste cyclable et la rue sera mise en sens unique. »

Vénissieux et le tramway : tout commence en 1889

De 1889 à 1949, le terminus de la ligne n° 12 du tramway était située près de l’ancienne mairie et de l’église Saint-Germain (photo DR)

L’histoire entre Vénissieux et le tramway des TCL, c’est du sérieux ! Le T4 y dessert 12 stations depuis 2009, de Joliot-Curie/Marcel-Sembat à l’arrêt Darnaise. 10 ans plus tard, le T6 vient « lécher » le territoire communal au nord du périph’, rue du Professeur-Beauvisage (Lyon 8e), en bordure du quartier Moulin-à-Vent. On ne peut pas en dire autant de Saint-Fons, jusqu’ici « boudée » par les trams.

Du moins, c’est ce qu’on peut retenir de la configuration actuelle du réseau TCL. Car il fut un temps où le tramway s’aventurait déjà à à Saint-Fons et Vénissieux. En effet, la Compagnie des omnibus et tramways de Lyon (OTL) exploita, dès le 10 septembre 1888, la ligne n° 12 entre la Presqu’île de Lyon (place Le Viste) et Saint-Fons. De Bellecour, les rames de remorques tirées par des motrices à vapeur s’engouffraient rue de la Barre et traversaient le Rhône via le pont de la Guillotière. Sur la rive gauche, le 12 poussait jusqu’à la route de Vienne pour entamer la dernière ligne droite vers Saint-Fons. Le tracé de 6 km fut prolongé jusqu’à Vénissieux dès l’année suivante. Ces 3 km supplémentaires passaient par les actuelles rue Carnot et avenue de la République, jusqu’à la place de la Mairie (place Sublet). Électrifié à partir de 1895, le tramway sera supprimé en 1949 pour être remplacé par des autobus.

À l’automne 2024, les déplacements restent compliqués

À Vénissieux, les travaux du tram rendent la circulation difficile (Photo Emmanuel Foudrot)

Tout au long du tracé, les travaux perturbent la circulation. Vénissieux n’est pas épargnée : les habitudes sont constamment chamboulées dans les secteurs Gabriel-Péri et Centre.

Depuis octobre 2023, les travaux préparatoires occasionnent d’importantes nuisances au centre-ville, dans le secteur des Marronniers, et avenue de la République. Les automobilistes, les cyclistes et même les piétons, par endroits, doivent s’adapter aux conséquences des travaux de dévoiement des réseaux d’eau potable, d’assainissement, d’électricité, de gaz, de chauffage urbain et de télécommunications.

Cette phase, dont l’achèvement était prévu pour mi-2024, est toujours en cours. Ces opérations consistent à libérer de l’espace pour pouvoir ensuite aménager la plateforme de tramway tout en laissant les réseaux facilement accessibles aux divers exploitants (RTE, Enedis, GRDF, Eau publique du Grand Lyon, Métropole, Orange et Dalkia). Les travaux d’infrastructures se poursuivent également aux abords de la gare de Vénissieux.

En ce mois d’octobre 2024, Sytral Mobilités réitère son appel à la vigilance et communique sur les principales modifications de circulation. Toujours très touchée, l’avenue de la République est maintenue à sens unique en direction de Saint-Fons entre la rue Germaine-Tillion et l’allée Picard. Les rues alentour sont concernées par des fermetures ponctuelles. L’axe est coupé entre les rues Tillion et Isaac.

Quelques rues barrées ces prochaines semaines

Pour circuler en direction de Vénissieux, privilégier l’itinéraire par la rue André-Sentuc, côté Nord, ou par la rue Gabriel-Péri. Cette dernière voit sa portion côté Jean-Jaurès barrée jusqu’au 2 novembre. La rue Carnot est également barrée au croisement avec la rue Eugène-Peloux jusqu’au 9 novembre.

Ça coince aussi boulevard Laurent-Gérin : la route restera barrée jusqu’à mars 2025 entre les rues Émile-Zola et Catherine-de-Chaponnay. La mise en sens unique de la rue Zola oblige à passer par le boulevard Ambroise-Croizat pour circuler vers Lyon. Pour atteindre Saint-Fons, il est conseillé de contourner en prenant la rue Jean-Vilar, puis la rue Eugène-Maréchal.

Côté gare, ça se complique avec l’aménagement des voies de bus qui entraîne une réduction de voie de circulation. L’accès au Parc relais via la rue des Combats du 24-Août-1944 est impossible, sauf à vélo. Pour se garer, il convient de passer par la rue Paul-Bert, puis par le boulevard Coblod.

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Pour plus d’informations sur les plans de circulation et pour consulter l’info trafic TCL : www.tcl.fr / 04 26 10 12 12. Aline Morand et Isabelle Nardou-Thimonet, deux chargées de relations riverains, répondent au 06 65 48 88 99. La Ville de Vénissieux mobilise un référent chantier : Abdelkrim Bazi est joignable au 06 24 42 87 84.

68 000 heures d’insertion sur le chantier

(Photo Emmanuel Foudrot)

Entre les travaux préparatoires entamés il y a un an, les travaux d’infrastructures et d’aménagements urbains et ceux du centre de remisage,  qui se poursuivront tout au long de l’année 2025, les opportunités sont nombreuses en termes d’emploi. La liste des principaux métiers concernés est longue : maçon coffreur, mécanicien d’engins, canalisateur, chef d’équipe TP, électricien de TP, manœuvre voirie et réseaux divers, poseur de voies ferrées, ou encore conducteur d’engin.

La Maison métropolitaine d’insertion pour l’emploi (MMIE) pilote la politique de recrutement de Sytral Mobilités pour la partie insertion professionnelle tout en accompagnant les entreprises. L’emploi local est privilégié. « Tout au long de la phase travaux, les habitants peuvent se positionner en priorité sur les offres d’emploi », communique la MMIE. Au total, 68 000 heures de travail sont réservées à des publics en difficulté.

« Ces heures sont assorties d’une clause sociale, explique Ferreol Palau, directeur de l’agence France Travail de Vénissieux. Elles sont destinées aux bénéficiaires du RSA, aux demandeurs d’emploi longue durée, travailleurs handicapés, jeunes de moins de 26 ans et demandeurs d’emploi de plus de 50 ans. Sur 26 marchés, plusieurs ont intégré des parcours d’emploi en CDD et CDI après une Préparation opérationnelle à l’emploi. 400 heures de formations sont dispensées. En novembre et décembre, deux sessions de recrutement vont démarrer avec une immersion, puis une période de contrat en alternance avec le Geiq TP (Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification). Certes, il reste plus d’un an de travaux mais il y a d’autres projets que le T10 que les personnes formées peuvent intégrer. »

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Formulaire à remplir pour rejoindre les équipes du tram T10 : cliquer sur ce lien.

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