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La commémoration du 17 octobre 1961 sous le signe de l’émotion partagée

Beaucoup d’émotion à l’occasion de la commémoration du 17 octobre 1961 au parc Louis-Dupic.

Dépôt de gerbe par Michèle Picard, le maire et Amar Chebel, de l’association “Devoir de mémoire et réconciliation”

La commémoration de la répression meurtrière du 17 octobre 1961, à Paris, d’une manifestation pacifique d’Algériens, a été observée jeudi dernier devant la stèle érigée en 2011 au parc Louis-Dupic. Cette cérémonie a été marquée par des discours de Michèle Picard, maire de Vénissieux, et de Farouk Ababsa, président de l’association “Devoir de mémoire et réconciliation”.

« C’est difficile à entendre, mais le 17 octobre 1961 est la journée de répression la plus sanglante, meurtrière et violente en Europe de l’Ouest depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a déclaré la première magistrate de Vénissieux. Combien de morts ? On ne le saura peut-être jamais (…). Ce que l’on connaît avec exactitude par contre, c’est le nombre d’arrestations qui ont eu lieu en quelques heures seulement : 12 000 personnes, conduites dans des cars de police ou des bus de la RATP à Vincennes, l’hôpital Beaujon, au stade de Coubertin, dans la cour de la préfecture de police et principalement au parc des Expositions. »

Et Michèle Picard d’ajouter, aux côtés du député Idir Boumertit et de la consule adjointe d’Algérie, Fattouma Belkadi : « L’histoire du 17 octobre vient nous rappeler que la violence collective peut surgir à tout moment au sein de toute société, que la paix, le respect de l’autre et le vivre ensemble sont plus fragiles qu’on ne le croit. Souvenons-nous en et agissons pour notre bien commun qui s’appelle la République, une et indivisible. »

Farouk Ababsa, président du collectif d’associations algériennes de Vénissieux, a tenu à rendre hommage à Brigitte Lainé, conservatrice aux Archives de Paris. « Comme chaque année notre collectif rend hommage à des justes, et cette année, nous avons choisi Brigitte Lainé, juste parmi les justes. Citée comme témoin dans l’affaire opposant Maurice Papon à Jean-Luc Einaudi, historien amateur qui révéla le massacre des Algériens le 17 octobre, son témoignage a attesté ni plus ni moins de l’existence de preuves officielles d’un massacre à propos de la répression du 17 octobre 1961. Ce qui a permis à Jean-Luc Einaudi, poursuivi en diffamation par Maurice Papon, d’être relaxé.»

Dépôts de gerbe et minute de silence en hommage aux morts ont clôturé cette commémoration marquée du sceau de l’émotion partagée.

 

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