On les appelait autrefois Les Nouvelles Galeries, avant qu’elles ne soient rebaptisées Galeries Lafayette. À la lisière de Bron et Lyon – et à quelques encablures seulement des limites de Vénissieux – ce grand magasin tient une place particulière dans la mémoire collective de l’Est lyonnais. Au même titre que Carrefour Vénissieux, pionnier du concept d’hypermarché. Les deux pôles commerciaux, symboles d’une société de consommation naissante, ont du reste ouvert à deux années d’intervalle, respectivement en 1964 et 1966.
Mais à la différence de l’hyper du boulevard Joliot-Curie qui a subi plusieurs grosses transformations, le grand magasin du boulevard Pinel est longtemps resté dans son jus, ne profitant que de quelques légers liftings. Au point de voir sa fréquentation divisée par deux au cours de ces dix dernières années.
« Plusieurs gros chantiers autour du site comme l’arrivée du tram ou la destruction de l’autopont de l’A 43 ont retardé les choses, explique le directeur du magasin, Nicolas Corvisier. Mais cela valait la peine d’attendre, notre programme de transformation est très ambitieux, supérieur à 100 millions d’euros. »
Un nouvel écrin de 9200 m2
Les nouvelles Galeries Lafayette ouvrent leurs portes au public ce lundi 14 octobre, dans un tout nouvel écrin de 9200 m2. Les habitués de l’enseigne ne seront pas dépaysés. On retrouve cette ambiance léchée caractéristique, offrant une succession de carrés dédiés à des grandes marques de vêtements, parfums, chaussures… Mais dans un cadre résolument plus moderne, plus lumineux surtout. Et avec des services associés comme le click and collect, le « personal shopper » (autrement dit des conseils personnalisés aux clients), un atelier retouche rapide, ou encore un espace beauté proposant une gamme complète de soins esthétiques.
L’ancien bâtiment, aujourd’hui vide, est en cours de transformation pour accueillir, d’ici 2026, un centre commercial de nouvelle génération où l’on trouvera une soixantaine de boutiques, dont dix restaurants, une salle de sport, un coiffeur, un boulanger, un boucher…
Globalement, la surface commerciale passera de 27 000 à 44 000 m2. « Ce sera le magasin idéal », s’enthousiasme Nicolas Corvisier.
S’adresser à la périphérie lyonnaise
Reste que l’effort d’investissement paraît très élevé, quand on sait les difficultés sans précédent qui frappent le secteur de l’habillement. Le directeur se veut pourtant optimiste. « Si nous investissons autant, c’est parce que nous sommes persuadés que ce secteur de l’Est lyonnais est la plaque tournante de Lyon. La situation géographique avec l’A43 et le périphérique, ainsi que la qualité de la desserte en transports en commun rendent le site exceptionnellement attractif. Pour toutes les personnes vivant au nord, au sud et à l’est de l’agglomération, il est bien plus pratique de venir chez nous qu’au centre de Lyon. L’objectif est de s’adresser à la périphérie, avec une offre très large allant de l’accessible (à travers notre marque GL) jusqu’au premium. Et puis nous avons déjà un portefeuille de 100 000 clients ultra-fidèles. Nous sommes donc confiants. »
Si confiants que les Galeries Lafayette ambitionnent de doubler leur fréquentation dans l’année qui vient, et de la tripler avec l’ouverture en 2026 du centre commercial associé.
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