Comme de nombreuses collectivités de France, Vénissieux a décidé de gommer le nom de l’abbé Pierre de son espace public. La décision a été actée lors du conseil municipal du 7 octobre.
Le grand square situé entre les rues Maxime-Gorki et Maurice-Ravel, aux Minguettes, portait le nom du fondateur du mouvement Emmaüs, entré dans l’histoire de France pour avoir lancé le fameux appel du 1er février 1954 en faveur des mal-logés. Mais depuis les révélations du mouvement Emmaüs en juillet dernier, l’abbé Pierre est tombé en disgrâce. L’homme d’Église se serait rendu coupable de nombreuses agressions sexuelles entre le début des années 1950 et les années 2000. Des faits si graves que la Fondation Abbé-Pierre elle-même a décidé de changer de nom.
« Notre ville est à la pointe du combat contre les violences faites aux femmes, il me paraît inapproprié, vu la gravité des faits, que notre square continue de porter le nom Abbé-Pierre », a déclaré Michèle Picard.
Le square est renommé Madeleine-Bres, première femme française à avoir obtenu le diplôme de docteur en médecine. « Elle est décédée en 1921, aveugle, pauvre et oubliée, a précisé le maire. C’est l’occasion de mettre en lumière sa contribution médicale et sociale et de poursuivre la féminisation des lieux, places, rues et équipements de Vénissieux, largement déficitaire par rapport aux noms masculins, comme dans toutes les villes de France. »
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