Valérie Boudoul et Lulu (Photo Emmanuel Foudrot)
Que seraient les tout-petits sans Lulu ? Les tout-petits mais aussi leurs parents et les assistantes maternelles qui assistent avec eux aux séances de Bébé bouquine. Lulu est un nounours devenu la mascotte de cette animation mise en place par la médiathèque Lucie-Aubrac. Dans l’équipe qui s’en occupe, se trouve Valérie Boudoul, qui a démarré sa carrière de bibliothécaire à l’époque où les livres étaient encore à l’hôtel de ville. Puis est arrivée la médiathèque, en septembre 2001. « J’étais agent du patrimoine, commente Valérie, et je suis devenue assistante de conservation, toujours dans le secteur de la petite enfance. Actuellement, à Lucie-Aubrac, je m’occupe des albums des tout-petits et des animations. Très vite, j’ai pris en charge ce secteur des tout-petits, jusqu’à 3 ans. »
Pour avoir assisté à Bébé bouquine, on se doute que l’exercice n’est pas évident. « C’est peut-être surprenant, convient Valérie, mais ça fait peur ! Il faut savoir faire un déroulé, penser aux livres, aux comptines, utiliser les supports, comme les marionnettes, et toujours chercher à attirer l’attention des enfants. Et ne pas craindre leurs réactions. Ils bougent, pleurent mais écoutent en même temps. »
Lorsque Valérie a démarré cette activité, elle venait d’avoir ses propres enfants, à qui elle lisait des albums et faisait écouter de la musique. « Je me suis sentie à l’aise avec Bébé bouquine, mes enfants m’ont facilité la tâche. »
Être créatif, apporter toujours du nouveau
S’il existe des animations pour les tout-petits dans d’autres bibliothèques, les Bébé bouquine sont pensés comme des spectacles. « On plante un décor, on développe un thème en l’illustrant par des lectures, des comptines et des chansons. Ainsi, à Pâques, on traite des poules avec les nombreux livres qui existent sur ce sujet, sur les œufs. »
Parfois, des partenaires viennent prêter main-forte aux bibliothécaires, tels les profs et les élèves de l’école de musique Jean-Wiener. Les prochains Bébé bouquine musicaux se tiendront le 7 décembre à 10h30 à Robert-Desnos, le 14 décembre à 10h30 à Anatole-France et en février à la médiathèque. « Pour cela, nous contactons l’école, cherchons ensemble un thème, échangeons nos idées. Ensuite, le professeur travaille avec ses élèves et adapte une musique. »
Devant le centre social de Parilly (Photo JCL)
L’été, ce sont les piscines qui accueillent Bébé bouquine. « Nous nous sommes installés près de la pataugeoire et avons lu des histoires. Nous avons aussi proposé des lectures individuelles, puis d’aller dans l’eau et de lire des livres en plastique. »
Mais le plus grand plaisir de Valérie est de revoir des enfants qui ont assisté à ces séances et ont grandi depuis. « Ils viennent toujours à la médiathèque et ça fait plaisir ! C’est très positif ! Cela donne envie de continuer et de faire encore mieux, quand on se rend compte qu’on a apporté du bonheur. Il faut être créatif, apporter toujours du nouveau. »
Prochaine séance le 19 octobre
Pendant tout l’été, les bibliothécaires ont aussi animé plusieurs Bébé bouquine au centre social de Parilly. « Ce quartier n’a pas de bibliothèque de proximité et il fallait faire quelque chose. Les Bébé bouquine ont eu lieu tout le mois de juillet, en extérieur, et ils se sont très bien déroulés. C’est toujours très apprécié. »
À la médiathèque, l’animation a repris le 2 octobre, une prochaine séance étant annoncée pour le 19 octobre. « Elles ont lieu un mercredi et un samedi par mois. En novembre, nous aurons deux mercredis. » Bébé bouquine obtient toujours beaucoup de succès, jusqu’à attirer chaque fois une vingtaine d’enfants et autant d’adultes.
Chaque séance comporte un rituel, avec une chanson d’entrée et une autre en fin. « Ainsi, nous mettons toujours de la musique classique pour commencer, pour permettre aux parents de s’installer sur les coussins. Il faut aussi une chanson qui fasse participer et danser les enfants, pour achever l’animation sur une note de gaieté. On sait quels livres vont fonctionner, avec de la drôlerie et de la poésie. Et puis, les enfants adorent avoir peur. »
Dans son bureau de la médiathèque, Valérie sort les peluches qui lui servent à raconter les histoires. Outre Lulu, on reconnaît une coccinelle, une souris et une araignée… Brrrr ! Mais celle-ci est gentille puisqu’il s’agit de Gipsy !
Valérie explique encore : « Je suis née à Vénissieux, y ai habité, j’ai fréquenté l’école du Centre, mes enfants ont été à la crèche Berlingot et aussi à l’école du Centre. Je reste attachée à Vénissieux, même si je n’y vis plus. »
Des animations très suivies
Valérie et Ourida, à l’occasion d’un “Bébé bouquine” à Parilly (Photo J.C.L.)
Installés sur des tapis et des coussins, les enfants forment un public redoutable. Ils savent montrer leur joie bruyamment mais aussi, parfois, leur insatisfaction. Ils sont aussi quelquefois très remuants, tout en écoutant les histoires qu’on leur raconte. Mais le plus grand plaisir des bibliothécaires qui animent Bébé bouquine est de les voir s’enthousiasmer pour un conte, s’effrayer pour le personnage, tendre la main peureusement s’il s’agit de toucher une araignée velue dessinée sur la page d’un livre.
Réservé aux 0-3 ans, le premier Bébé bouquine de la saison s’est tenu à la médiathèque le 2 octobre. D’autres sont prévus le 19 octobre et les 6, 20 et 23 novembre à 10h30. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
