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Conseil de quartier Gabriel-Péri : un désir de sécurité partagé

Pour la quarantaine d’habitants présents, une présence policière accrue résoudrait de nombreux soucis liés à la sécurité et aux infractions routières.

Les habitants du quartier Gabriel-Péri souhaitent une présence policière renforcée

Répartis en petits groupes autour de trois tables rondes, les habitants du secteur Gabriel-Péri font partie des premiers à expérimenter la nouvelle formule des AG, après ceux du Centre. D’entrée, les riverains alimentent le débat autour de « l’espace public et ses usages ». Cette année, les travaux de la future ligne de tramway T10 bousculent les habitudes. L’impact sur la circulation peut être conséquent, et certains automobilistes n’hésitent pas à faire quelques entorses au Code de la route. « Une rampe de lancement » : voilà comment peuvent être considérées les rues descendant du Plateau vers le centre-ville.

Les travaux, qui se multiplient dans le quartier, ont parfois des conséquences fâcheuses pour les riverains. « Il n’y a pas assez de nettoyage de la part des entreprises, estime une dame. J’ai eu deux pneus crevés en quatre mois à cause de clous laissés au sol, rue Gabriel-Péri. »

Dans les secteurs résidentiels, la matérialisation de bandes cyclables agace aussi. « À quoi cela sert d’en aménager de part et d’autre des rues, s’interroge un homme. On voit passer un vélo pour 300 voitures. » « Les bandes cyclables servent de parking », complète un retraité.

« Des bris de verre là où jouent les enfants »

Autre point noir largement abordé : le non-respect du sens interdit de la rue des Minguettes. « Il faut croire que les panneaux ne servent à rien », fustige un homme. « À quand la vidéoverbalisation dans cette rue, interroge un voisin. Ce sont toujours les mêmes livreurs qui passent par là pour éviter les feux. »

Une présence policière plus importante est également réclamée pour mettre un terme à certains comportements, en particulier au square Aulagne. « On retrouve toujours des bris de verre là où jouent les enfants, regrette un père de famille. Pourtant, il y a des silos pas loin. » L’installation d’une caméra de vidéoprotection est promise avant la fin de l’année. À la résidence des Marronniers, la présence d’un point de deal exaspère. « On subit des représailles et des dégradations, rapportent des résidents. Faut-il engager des gardiens d’immeuble ? »

Le thème « prévention et avenir de la jeunesse » fait grincer quelques dents. « Est-ce vraiment à nous de réfléchir à la façon d’éduquer les enfants des autres, s’exclame une retraitée ? Mettez donc une assistante sociale derrière chaque gosse ! » « On voit des petits de 10 ans qui traînent dehors à 23 heures, s’étonne un grand-père. Qu’on supprime les allocations familiales aux parents ! »

Les violents incidents survenus devant le lycée Marcel-Sembat le matin même ont marqué les esprits. « On aurait dit une révolution », s’insurge un témoin. Une maman estime que mieux vaut prévenir que guérir : « Il faudrait donner plus de moyens aux équipements jeunesse et aux centres sociaux, déployer des éducateurs de rue, comme aux Minguettes et au Charréard. Et faire de la prévention sur ce protoxyde d’azote qui leur bouffe le cerveau ! »

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