À l’occasion de la cérémonie en l’honneur des sportifs de haut niveau, organisée le 20 septembre à l’hôtel de ville, 29 athlètes ont reçu un trophée individuel, tandis que six équipes étaient distinguées. « Chaque week-end, vous représentez Vénissieux, et vous portez haut les couleurs du sport vénissian, qui demeure une école du vivre-ensemble, a déclaré Michèle Picard. Votre travail de l’ombre incarne des valeurs universelles et éducatives exemplaires : humilité, effort, persévérance, partage et solidarité. Avec vos clubs, vous contribuez à faire rayonner notre ville. »
Vénissieux, ville de résistance et de combat ? Sans aucun doute, puisque 23 des athlètes primés proviennent des arts martiaux. Parmi eux, une licenciée de Vénissieux Boxe Française, un représentant de l’anglaise, licencié à l’Espace Ecole Sport Boxe, six karatékas du Sen No Sen, et surtout quinze adeptes du karaté-contact du Bunkaï. Athlétisme, twirling-bâton et danse sportive étaient également représentés. Amine Souabni, membre de l’équipe de France de foot fauteuil, honoré avec ses coéquipiers par la ministre des Sports pour le titre mondial obtenu l’an dernier, a eu droit au trophée de Diamant. Distinction amplement méritée.
Comme pour encourager les futurs talents sportifs, Michèle Picard a emprunté une citation à Andrew Williams, joueur de football jamaïcain des années quatre-vingt-dix : « On ne naît pas champion, on le devient. »
Razzia du Bunkaï karaté-do
Touché par la pluie de récompenses, Philippe Del Rey, responsable sportif du club Bunkaï, n’a pas manqué de rappeler le travail acharné derrière ces succès : « des journées, des semaines, des mois, voire des années de formation, de conseils, d’encouragements et de soutien aux licenciés. C’est un travail de longue haleine, mais j’ai eu la chance de pouvoir compter sur des sportifs au sens large, notamment Benjamin Mattioli, notre président. »
Son club, initialement implanté dans le quartier Pasteur, s’est considérablement développé, jusqu’à offrir des disciplines de contact (light ou full), et attirer des pratiquants de toute la ville. « Sur les 120 athlètes du Bunkaï, une centaine est originaire de Vénissieux. C’est ma plus grande fierté. Tout comme notre engagement, avec mon équipe, à ne jamais négliger notre rôle social. Nous restons attentifs aux personnes en situation de handicap, aux femmes en difficulté ou isolées, et aux victimes de harcèlement. Le sport et la compétition, oui, mais l’humain passe avant tout. »