Culture

Journées européennes du Patrimoine : célébrons les 90 ans de l’école Pasteur

Le 21 septembre, l’association Viniciacum va proposer, en partenariat avec la médiathèque et l’école de musique, une série d’animations gratuites et festives.

carte postale de 1934 – collection Viniciacum

Vous pouvez leur demander quoi que ce soit sur l’école Pasteur, qui fête cette année ses 90 ans, vous vous rendrez compte que les membres de l’association Viniciacum sont incollables sur le sujet. Il faut dire qu’ils avaient déjà publié un ouvrage très documenté en 2014, à l’occasion du 80e anniversaire du bâtiment, et aimeraient sortir un nouveau petit fascicule pour les prochaines Journées européennes du Patrimoine. Car, le samedi 21 septembre à partir de 14 heures, Viniciacum a concocté un programme de choix.

Président de l’association, Clément Barioz cite immédiatement le nom de l’architecte de l’école, Auguste-Émile Chollat, qui, précise-t-il, a dessiné la quasi-totalité des écoles de Vénissieux. « Il a agrandi l’école du Centre dans les années vingt. En 1929, est inaugurée celle de Parilly et, en 1934, Pasteur. En 1935, ce sera le groupe scolaire du Moulin-à-Vent. Sa spécialité était les tours horloges, un clocher laïc qui rappelle celui d’une église. On en retrouve à Pasteur, au Moulin-à-Vent, à Parilly, à Jean-Macé à Lyon… On peut également citer la Poste du Point-du-Jour, la plus connue de ces tours horloges étant celle de Tassin. »

Clément Barioz remarque encore que « ce bâtiment art déco était ultra-moderne pour l’époque ». Il rappelle que c’est Jean Vallet, instituteur à la retraite et maire de Vénissieux élu en 1925, qui a poussé son conseil municipal à construire une grande école sur la route de Corbas. « Il avait toujours enseigné dans les petites écoles et rêvait de bâtir dans sa ville un grand établissement scolaire. Il était arrivé à Vénissieux en 1890, avait enseigné dans l’école de garçons du Bourg et était devenu, en 1911, directeur de l’école du Centre. Sa femme était elle-même la directrice de l’école du bourg. »

Passer le certif, façon années trente

Élu en 1930, le nouveau maire, Eugène Peloux, valide le projet de ce « palais-école ». « La mairie, reprend Clément Barioz, avait acheté un terrain agricole d’un hectare pour construire l’école. Autour, il n’y avait alors pas grand-chose, quelques fermes éparses et des commerces qui commençaient à arriver. Après la construction, on trouve sur place une poissonnerie, une mercerie, une boucherie, une épicerie — qui existait encore lorsque j’étais enfant et où on allait chercher des bonbons. Il y avait aussi le café Boyer avec son jeu de boules. »

Le 21 septembre, Viniciacum propose une exposition, celle de l’association aujourd’hui dissoute des Anciens élèves de l’école Pasteur, longtemps portée par Marie Evangelista.

« Nous allons également reconstituer une classe des années trente, en partenariat avec la classe-musée de la Plaine, qui est rue Général-André dans le 8e. Nous allons faire passer un examen ludique, le certificat d’études, avec des questions d’époque… et une remise de diplôme à la fin. Nous le ferons en partenariat avec la médiathèque Lucie-Aubrac qui propose également des ateliers sur la Mâchecroute (de 14h30 à 15h30 et de 16 à 17 heures), un monstre mythique qui vivait sous le pont de la Guillotière et terrorisait les habitants (inscription obligatoire au 04 72 21 45 54). »

La Direction des affaires culturelles de la Ville montrera également l’exposition qu’elle a conçue, Vénissieux au fil de l’eau.

Conclusion en musique et repas

Le soir, à 18 heures, l’apéro-jazz se fera avec de la sangria, aux sons du groupe Nötile, en partenariat avec l’école de musique Jean-Wiener. « Ce quartet acoustique, rappelle Martin Bouveresse, directeur de Jean-Wiener, est composé d’une trompette, un saxophone, une clarinette et un trombone. Notre prof de clarinette, Agnès Ino, en fait partie. »

La soirée s’achèvera avec une paella pour laquelle il faudra s’inscrire, à partir du 14 septembre, sur le site de Viniciacum.

Dernière précision de Clément Barioz : « Mon père a été scolarisé à Pasteur, moi-même y ai été et mes filles aussi. »

Au programme, trois jours de découvertes

Cette année, les Journées européennes du Patrimoine se dérouleront le week-end des 21 et 22 septembre, sur le thème des itinéraires, réseaux et connexions et sur le patrimoine maritime. Les scolaires auront droit à une journée supplémentaire, le vendredi 20 septembre, avec l’opération Levez les yeux !, organisée en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. Les jeunes Vénissians pourront ainsi découvrir les principaux lieux patrimoniaux de leur ville : visite de la salle de projection du cinéma Gérard-Philipe et séances spéciales pour le public scolaire, visite de la médiathèque Lucie-Aubrac, parcours des œuvres d’art disposées dans la ville, visite de l’église Sainte-Jeanne-d’Arc de Parilly avec l’association Parce que Parilly. Les élèves pourront également participer à un atelier nature dans le square Pernet-Ducher avec La Pousse verte.

Les enseignants désireux de participer avec leurs classes à ces activités peuvent contacter les équipements culturels concernés.

Le matin du samedi 21 septembre, le centre d’art Madeleine-Lambert propose pour tous les publics une balade au fil des œuvres d’art qui sont nombreuses dans la commune. Le départ est fixé à 10h30 place Léon-Sublet. La promenade durera deux heures.

Puis, à partir de 14 heures, on pourra célébrer dignement, avec l’association Viniciacum, les 90 ans de l’école Pasteur avec une après-midi ponctuée de nombreuses animations.

On pourra également visiter la cabine de projection du cinéma Gérard-Philipe le samedi à 14h30, 15h15, 16h45 et 17h30 — réservation conseillée par mail ou au 04 78 70 40 47. Et l’église Sainte-Jeanne-d’Arc de Parilly, le samedi et le dimanche avec l’association Parce que Parilly, entre 14 et 16 heures. L’occasion de voir et revoir les fabuleux vitraux du maître verrier Théodore Hanssen. C’est à lui que l’on doit également les vitraux du Sacré-Cœur, à Montmartre, et ceux de la basilique Notre-Dame de la Trinité, à Blois.

Sans oublier, le 22 septembre à partir de 17 heures sur l’espace Culture du site de la Ville un podcast sur les souvenirs d’Étienne Broallier, un cheminot vénissian de 48 ans qui devint, lors de l’été 1944, le président du comité de Libération de Vénisssieux. Dans ce document unique, issu des collections municipales, il retrace les dernières journées de l’occupation allemande et la libération de la commune.

Toutes ces activités sont gratuites.

 

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