En service depuis février 2024, cette centrale est positionnée en toiture des lots 2 et 3. Photo Usin Lyon Parilly.
Le baromètre est au beau fixe à Usin Lyon Parilly. L’ancien site de Bosch, devenu le « lieu totem de l’industrie urbaine en métropole lyonnaise », se développe au gré des constructions et rénovations de halles de production dont les industriels sont friands.
Depuis le lancement du projet en 2021, le Groupe Serl et ses co-actionnaires, la Banque des Territoires et la Caisse d’Épargne Rhône-Alpes, portent un projet d’autoconsommation collective. Le propriétaire et gestionnaire de cet espace de 10,5 hectares croit beaucoup en l’énergie solaire. En février 2024, une première étape a été validée avec la mise en service d’une première centrale photovoltaïque de 500 kWc (kilowatts-crête). L’installation se matérialise par 1 313 panneaux placés sur 2 400 m² de toiture de deux bâtiments neufs. Sa capacité de production annuelle est de 546 MWh (mégawattheures). La SAS Usin Lyon Parilly n’a pas hésité à débourser plus de 600 000 euros pour s’offrir cet outil dont le retour sur investissement est prévu dans 12 ans.
« Pouvoir proposer à nos locataires une énergie décarbonée, sur un site démonstrateur de l’énergie de demain, cela fait sens, développe David Bellanger, directeur de l’immobilier et de l’investissement chez Groupe Serl. Mais pouvoir proposer une énergie à un prix fixe dans le temps, c’est aussi contribuer à sécuriser la visibilité économique de nos locataires sur le long terme. »
Un prix fixe sur 20 ans
En effet, le contrat signé avec EDF établit un prix fixe pendant 20 ans. « Cela fait office de bouclier tarifaire », confirme Benjamin Loisel, responsable de Serl Énergie, filiale de Groupe Serl spécialisée dans le développement du photovoltaïque.
Pour le locataire, le choix de l’approvisionnement est plus souple et sûr qu’auparavant. Mois par mois, il décide s’il achète l’énergie produite localement en journée ou s’il se tourne vers son fournisseur habituel. « Précédemment, l’électron que l’on vendait était à un prix largement inférieur à celui du marché, poursuit l’ingénieur. Aujourd’hui, il est un peu au-dessus. On est moins compétitif en heures creuses mais on le reste en heures pleines. L’électron qu’on ne vend pas, EDF le rachète. Cela sécurise notre investissement. »
Deux autres centrales à l’étude
Le développement est loin d’être achevé. Deux autres centrales sont à l’étude. Une première, de 200 kWc, sera positionnée sur le toit d’une halle en construction. Les 526 panneaux seront déployés sur 1 000 m² en 2026. L’autre sera intégrée la même année au parking nord, côté boulevard Marcel-Sembat, sous la forme d’ombrières. Formée de 1 092 panneaux, elle sera sensiblement aussi puissante que la centrale mise en fonction en février dernier : 491 kWc, pour une production annuelle de 560 MWh.
Doté de 2 931 panneaux solaires, Usin Lyon Parilly n’en restera sans doute par là. Car un quatrième projet est dans les cartons. 520 nouveaux modules pourraient couvrir le parking ouest. Les phases d’étude doivent confirmer sa faisabilité.
