Leurs portes sont closes depuis plus de trois mois, et aucune date de réouverture n’est arrêtée pour l’instant, même si une issue favorable est espérée dans les prochaines semaines. Les crèches municipales Gribouille et Capucines ont été contraintes de fermer en juin dernier face à un manque de personnel. Alors qu’elles devaient de nouveau accueillir les enfants en septembre, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, a annoncé « le maintien de la fermeture des deux EAJE » lors de sa conférence de presse de rentrée, le 4 septembre. Au total, une vingtaine d’enfants sont concernés, et des solutions alternatives ont été proposées par la Ville avec des placements dans d’autres crèches.
Cette pénurie de main-d’œuvre dans la petite enfance touche l’ensemble de la France, aussi bien dans les structures privées que publiques. « Nous ne lâcherons rien à ce sujet », a assuré Michèle Picard, mais malgré les nombreuses alertes du maire auprès des pouvoirs publics et de la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, la situation reste très préoccupante à Vénissieux.
« Depuis l’automne 2023, des mesures ont été prises par la Ville de Vénissieux pour tenter de renforcer les équipes de professionnels de la petite enfance, a précisé Michèle Picard. L’équipe de suppléance a été complétée avec la création de deux postes d’auxiliaires de puériculture, et des postes à temps partiel ont été transformés en postes à temps complet. »
Malgré cela, dans les deux structures municipales, des postes d’éducateurs de jeunes enfants ainsi que deux postes de direction d’EAJE sont toujours vacants. « Nous ne pouvons pas ouvrir les crèches sans ce personnel spécifique », confirme Véronique Forestier, adjointe au maire en charge de la petite enfance. Ces postes ne peuvent être occupés que par des personnes titulaires d’un diplôme de docteur en médecine, de puéricultrice, d’éducateur de jeunes enfants, ou par une personne justifiant de trois années d’expérience en tant que directeur, directeur adjoint, responsable technique ou référent technique dans un ou plusieurs établissements ou services d’accueil de jeunes enfants.
En parallèle, la municipalité étudie la possibilité de se tourner vers d’autres professionnels : « Nous avons ouvert le recrutement aux cadres d’emploi qui ont des diplômes infirmiers ou de psychomotriciens, détaille Véronique Forestier. Pour les auxiliaires de puéricultrice, nous avons eu des améliorations avec quelques embauches. » Chaque mois, des jurys de recrutement sont également organisés pour occuper les différents postes vacants.