A la manière des jurés d’assises, 100 habitants du Grand Lyon seront prochainement tirés au sort. L’accusé est bien identifié : le climat, dont l’évolution fait peser une menace grandissante pour nos territoires. Pour faire face aux vagues de chaleur, sécheresses et pluies torrentielles qui nous mettent à rude épreuve, la Métropole de Lyon souhaite mobiliser les capacités adaptatives de ses habitants et de ses acteurs économiques, associatifs et institutionnels.
Chaque mois, de septembre à janvier, les contributeurs siégeront pendant un jour et demi à la Convention métropolitaine pour le climat. Une fois instruit, l’avis citoyen contribuera à façonner le nouveau Plan climat air énergie territorial (PCAET) pour la période 2026-2030.
« On doit mettre en place une vraie stratégie pour s’adapter à un monde où la température montera jusqu’à 45, voire 50 °C, expose Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président au climat, à l’énergie et à la réduction de la publicité. L’enjeu est à la fois économique et sanitaire. »
Plan climat, acte II
Le PCAET 2026-2030 s’inscrit dans la continuité du précédent, élaboré en 2019. « Cette révision doit renforcer notre feuille de route pour atténuer le changement climatique mais aussi pour s’adapter à ses impacts », annonce le président Bruno Bernard, toujours prolixes sur les actions déployées depuis le début de mandat : végétalisation des espaces public et privé, perméabilisation des sols, développement du froid renouvelable, ou encore rénovation thermique.
« Il ne s’agit pas d’une démarche de communication comme a pu l’être la Convention citoyenne pour le climat du président Emmanuel Macron, se défend l’élu écologiste. Nous nous inscrivons dans une démarche de politique publique sincère dans laquelle nous allons aller plus loin. »
La composition de l’assemblée citoyenne sera représentative de la population des territoires. « Le panel sera un miroir de la population, certifie Laurence Boffet, vice-présidente à la participation et aux initiatives citoyennes. Nous prenons en compte des caractéristiques telles que l’âge des participants, le niveau de leur diplôme, le type d’habitat ou la composition familiale. » Sur les 100 participants, 8 seront issus du secteur des Portes du Sud, qui englobe Vénissieux.
Le coût global de l’opération est chiffré à 300 000 euros. L’indemnité de participation est sensiblement la même que l’indemnité de comparution due aux jurés d’assises : 150 euros pour une séance d’un jour et demi.
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Les travaux de la Convention seront publiés étape par étape sur jeparticipe.grandlyon.com