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Paris 2024 : la Protection civile du Rhône était au cœur des Jeux

Une vingtaine de bénévoles de la Protection civile du Rhône, dont le siège est basé avenue Francis-de-Pressensé, à Vénissieux, étaient mobilisés à l’occasion des JO de Paris 2024. Parmi eux, Clotilde Garnier (26 ans) et Paul Dury (23 ans), ont vécu une quinzaine olympique riche en émotions.

Crédit : J-C. Rey-Robert

Clotilde Garnier

En quelques mots, pouvez-vous nous résumer votre engagement auprès de la Protection civile du Rhône ?

Clotilde : « Je suis engagée depuis 2 ans. Je répartis mes heures entre des postes de secours pour des événements culturels, festifs et sportifs, comme à l’occasion de Villeurbanne capitale française de la culture, le feu d’artifice du 14-Juillet, ou la SaintéLyon. On se mobilise aussi pour l’hébergement d’urgence, suite à un incendie, par exemple. Je participe aussi à des maraudes et aux formations aux gestes de premiers secours. »

Paul : « Je suis équipier secouriste depuis 3 ans. Je suis aussi responsable du matériel de l’antenne lyonnaise. J’aime aider les autres. J’apprécie l’entente qu’il y a entre les collègues. La Protec, c’est une seconde famille, unie et soudée. »

Quelle opportunité représentaient pour vous ces Jeux olympiques de Paris ?

Clotilde : « Quand on a commencé à parler des JO, pour moi, c’était une évidence d’y participer. Et j’y ai pris beaucoup de plaisir. C’était l’occasion de rencontrer les autres bénévoles. On était plus de 1 000, chaque jour, à Paris. La Protec a représenté la majorité des secouristes et a assuré plus de 60 % des postes de secours des sites olympiques. On logeait au lycée Saint-Louis. Comme on partage tous le même engagement et les mêmes valeurs, c’est super enrichissant. Il y avait vraiment des gens de tous âges. La beauté de cet engagement associatif, c’est ce mélange de profils. »

Paul : « Ça faisait très longtemps que j’attendais ça. Je m’y étais pas mal préparé. Évidemment, j’ai également bien préparé le matériel, ainsi que des dotations de tenues supplémentaires à l’intention des bénévoles. Les JO figurent déjà parmi les plus gros événements internationaux. Les avoir en France, ça n’arrive peut-être qu’une fois tous les 100 ans. »

Quels ont été les moments les plus forts à vivre ?

Clotilde : « J’ai eu la chance de suivre le judo dans ce bâtiment temporaire construit sur le Champ-de-Mars. J’ai vu Teddy Riner remporter ses combats. C’était incroyable de voir la salle s’enflammer. Je n’avais jamais vu un public faire autant de bruit. Le sol tremblait. Quand il a remporté la médaille d’or, c’était très fort. Tous ces gens qui chantaient la Marseillaise, c’était émouvant. A la Concorde, les épreuves étaient ouvertes au public. C’était comme une fan zone. Les sports de rue y étaient regroupés : basket 3×3, BMX, skateboard, breakdance. J’ai pu suivre l’équipe de France de 3×3 remporter l’argent. On a la sensation de vivre l’événement de l’intérieur quand on voit les coulisses. C’est passionnant de voir comment tout s’articule. C’est une vraie fourmilière. »

Paul : « C’est l’aventure humaine la plus exceptionnelle que j’ai vécue. Bien sûr, j’ai assisté à quelques épreuves mais je retiens surtout tous les à-côtés. Il y a une vraie ferveur de se retrouver tous ensemble pour servir le pays et aider les autres. Pour le côté sportif, j’ai beaucoup apprécié la finale de hockey sur gazon féminin entre les Pays-Bas et la Chine. Même pour un sport confidentiel que ne connaissais pas du tout, entre deux nations que je ne connais que de nom, j’ai ressenti une grande émotion. Le stade était rempli de supporters néerlandais. La ferveur était exceptionnelle. J’ai aussi beaucoup vu de judo. En particulier nos judokas français, dont Teddy Riner, que j’ai vu de très près. Des collègues ont aussi vu Léon Marchand. Sinon, Paris était encore plus belle que d’habitude. Les Jeux étaient parfaitement intégrés dans l’environnement. Il y avait des panoramas et des perspectives splendides. »

« Tony Estanguet a remercié les secouristes. »

Paul Dury

Avez-vous eu à intervenir auprès du public ou des athlètes ?

Clotilde : « Avec ces fortes chaleurs, il y a eu des petits malaises ou des chutes dans les escaliers. Bref, les petits tracas du quotidien ! On était aussi engagés auprès des athlètes mais par chance, on n’a pas eu à intervenir. »

Paul : « Il y avait un dispositif dédié aux athlètes et un autre pour le public. Cela va de la bobologie pour des égratignures à des luxations ou des fractures. On a quand même réalisé plusieurs milliers d’interventions. »

Vous avez commencé cette quinzaine olympique au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne. Là aussi, c’était marquant ?

Clotilde : « Oui, c’était l’occasion de suivre le football féminin. Je ne connaissais pas ce stade. Je suis habituée au Groupama Stadium. On logeait dans un gîte à proximité. C’était comme une colonie de vacances. On a fait des randonnées et du cheval. »

Paul : « J’ai vécu ça comme une entrée en matière progressive. Ça ressemblait beaucoup à ce qu’on a l’habitude de faire au Groupama Stadium. Cette expérience m’a donné un avant-goût de ce que j’allais connaître à Paris. »

Comment se passe votre retour à la vie de tous les jours après cette expérience magique ?

Clotilde : « La quinzaine était très intense. Je précise qu’on s’est offert cette expérience en prenant des jours de congés. La fatigue est conséquente. Mais notre récompense, c’était de voir les athlètes et d’assister aux épreuves. Tony Estanguet, le président du comité d’organisation, a remercié les secouristes. C’est sympa de sa part. Car on a beaucoup parlé des volontaires. Il ne faut pas oublier que nous aussi, sommes bénévoles. Tout le monde se souviendra des JO de Paris. Pour nous, le souvenir sera toujours plus fort. Peut-être que j’aurai la chance d’être présente à nouveau pour les Jeux d’hiver, dans les Alpes françaises, en 2030. »

Paul : « Après avoir vécu, mangé, respiré Protection civile pendant 16 jours, le retour au quotidien a été perturbant. Mais je vais vite retrouver mes activités habituelles, ça va rentrer dans l’ordre ! »

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